jeudi 23. février 2023
Ce billet est la copie de mon post FaceBook publié le 23 février 2023
En cette vaste bouffée délirante à ciel ouvert, où coexiste apparat et réalité, autolyse et survie, hubris et abnégation, nos sociétés semblent manifester les prémices de leurs obsolescences. Les temps sont cycliques, et les civilisations rompues laissent place à de nouvelles. Toutes les richesses que nous avons acquises, de connaissances, de créativités ou d’échanges, qui permirent d’assurer notre survie et un certain confort matériel, semblent révéler nos carences inavouées et leur terrible fuite en avant.
En fond, un courant enfle, une future révolution qui peu à peu, en réponse, à nous se propose: celle de la Conscience. Une évolution impliquant une refonte radicale de l’existant, faisant éclore une population considérant ses erreurs passées, ses mauvaises décisions, et repensant ses fondements par une réelle sagesse où la protection sine qua non du vivant serait omniprésente, où tous les règnes, Minéral, Végétal et Animal, seraient préservés de notre déraison, et de notre cruauté. Un collectif conscient de son hyposensibilité, de son hypoxie, de ses valeurs intrinsèquement humaines à retrouver, de sa structure sociétaire, de sa consommation et ses moyens de production à réviser en profondeur.
Partout, des initiatives en ce sens se déploient. Parmi elles, entre autres, celle de Loic Le Meur. Un entrepreneur français, pionnier du Web au début des années 2000, qui fut happé durant près de 5 ans en plein coeur de la forêt Amazonienne, à une singulière initiation à la médicina, cumulant intensément Dietas, Vision-Quests, cérémonies et autres savoirs ancestraux qui le transformèrent à jamais, par une conscience élargie et, in extenso, une haute sérénité. De retour, il fonda PAUA.life afin de relier, et non plus opposer, deux concepts majeurs “Ancient & future Technologies”:
“Nous avons l'opportunité de réintégrer les connaissances anciennes dans notre civilisation moderne pour créer un nouveau récit pour l'humanité qui offre une vision positive de l'avenir de notre civilisation. Paua est la création de connexions entre le monde matériel et les royaumes spirituels, tout en offrant une exploration dans un large gamme de connaissances anciennes. Paua explorera l'avenir du Web3, du metaverse et de l'IA ainsi que comment la conscience peut être la base fondamentale pour conduire des affaires, des applications et la transformation de soi. Nous offrons un espace aux personnes visant les mêmes esprits pour se réunir, pour rêver de notre avenir, pour activer leur but de vie et se rappeler de la responsabilité que nous avons en tant que gardiens de cette planète.”
Les drones, originaires du domaine militaire tombés dans le civil, ont commencé à prendre pied en certains secteurs. Dans l’audiovisuel, pour tous les plans aériens qui nécessitaient la mobilisation d’hélicoptères ou autres moyens importants, aujourd’hui ces drones s’y sont substitués comme solution moins coûteuse, infiniment plus pratique et, surtout, beaucoup plus écologique. Idem dans le secteur de l’expertise de bâtiments, où un entrepreneur comme Vincent s’est saisit de cette innovation pour fournir de précis diagnostiques immobiliers et topologiques, grâce à de petits et puissants aéronefs tenant dans quelques valises.
Outre quoi, ces avancées technologiques sont considérables, tout en réduisant nos impacts sur l’écosystème, leurs applications n’en sont qu’à leur début. En fevrier dernier sortait une publication de l’ERC évoquant les bénéfices majeurs des drones dans les soins d’urgences, par l’apport de matériel médical: DEA, anticonvulsivants, antihistaminiques, etc.
Vous le savez, durant près de 18ans j’ai été engagé en une activité de prompt secours, en qualité de secouriste puis de formateur. Mes ami.e.s, certains d’entre vous m’ont transmis ce savoir précieux, technique, théorique, pratique ou pédagogique. Pansant au mieux, à vos cotés, les giclées de sang, les os brisés, les malaises saturés et la détresse traversée, ainsi qu’en formant le grand public ou les futures flottes d’équipier.e.s, tandis que, parallèlement, ma formation professionnelle m’emmena à accéder aux plus grands services et laboratoires de la région (Hematologie-Hemostase, Neurovasc, Réa, etc.). Alors, comme vous, je sais les drames qu’un délai trop long dans une prise en charge peut engendrer, et comment les drones pourraient y pallier.
Ils pourraient même remodeler notre système médical actuel, permettant un maillage en des zones désertées ou inaccessibles, livrant un traitement ou matériel nécessaire sur place, mais également, on peut l’imaginer, transporter des échantillons biologiques pour analyse, ou bien déposer des Cogniscans, des EEG/ECG miniaturisés où il y aurait besoin.
Ce changement est à notre portée. Malgré ça, depuis 2014 nos sociétés l’ont ignoré, préférant orienter cet outils pour le contrôle de la population (cf. Chine), l’escalade militaire, la livraison de fastfood ou la livraison de commandes Amazon dont nous connaissons l’impact écologique délétère.
Toutefois, je suis convaincu que cette opportunité sera saisie. De part son accessibilité. J’ai vu plusieurs châssis de drones imprimés au Fablab Robert-Houdin, et avec quelle facilité un tel projet pouvait prendre forme. Et d’autre part, les appuis du secteur privé (similaire à PAUA) qui, par ses prises de conscience émergentes, désinvestiront le superflu et la nocivité pour alimenter d’autres directions plus alignées à un monde toujours plus conscient, lucide de ses conséquences, de ses choix et ses défis.
samedi 04. février 2023
A mes ami.e.s...
Notre civilisation c’est édifiée sur une succession de révolutions: cognitive, de sédentarisation, industrielle puis numérique. Le développement de cette dernière se lova, conjointement, à celui de notre génération. Nous qui, la dizaine d’années fraîchement passée, codions nos premières lignes de Pascal sur nos Amstrad1512, qui fûmes témoins direct de la loi de Moore par la croissance, exponentielle, de la capacité des processeurs que nous usions, 486DX, P100, 133, PII, PIII, ainsi que tout ceux qui suivirent, et, plus que tout, qui vîmes se déployer sous nos pieds un nouveau continent étendu à l’infini, vierge de toute emprise et de toute hypoxie, nous entrevoyions, par sa colossale force de frappe computationnelle et connective, la profonde évolution que le réseau des réseaux allait enfanter, et ainsi remodeler l’existant comme jamais.
Dans un ultime réflexe de survie, l’ancien monde en décomposition devant nous se dressa, et lâcha sa horde affamée sur notre utopie fraîchement bâtie. Omniprésent en tout lieu médiatique, vociférant à l’envie les pires sophismes comme vérité irréfutable, ces êtres évidés aimaient comparer notre espace de liberté, d’échange inconditionnel et d’humanité à un infâme far-west, où les pires perversions seraient norme, où l’immondice serait promu et, où chaque millimètre de cet éther serait l’expression de tous les dangers. Inévitablement, une lutte s’amorça. Ils tentèrent de contrôler la connexion de tous, afin de contrer le flux de contenus copyrightés qui, sur la toile, non pas se raréfiaient mais se décuplaient invariablement, plutôt que d’oeuvrer à une licence globale prise en charge par l’Etat permettant un levier culturel français sans précédent. Sous couvert de vouloir combattre la pédocriminalité et le terrorisme, ils cherchèrent à établir une surveillance de masse plutôt que de renforcer les cellules gouvernementales qui, par un suivi ciblé, bataillent quotidiennement à ce noble sacerdoce. Non, les priorités de ce monde dépassé ne furent jamais d’accompagner l’élaboration de cet endroit intrinsèquement démocratique et horizontal, mais bien de l’annihiler.
Avec le temps, la toile se densifia, se structura et constamment se développa. De nouveaux usages, d’inattendues tendances et de fraîches optimisations aménagèrent le virtuel. Nos années de lycées furent l’incarnation de Hackers et Seconde B mêlées. Le soir venu, notre salon IRC restait une extension de nos espaces conversationnels, de notre brasserie habituelle, du self de notre bahut ou de la cour de récréation. Chacun de nous hébergeait son serveur FTP, permettant de glaner ou de céder, chez les uns et les autres, quelques pépites nouvelles ou d’originaux agencements. L’étayage d’un tel lacis numérique s’opéra par un savoir technique que, progressivement, nous amassions de façon autodidacte, par nécessité, sans aucune prétention. Peu à peu, la société entière se saisit de cette révolution, et initia à une refonte complète, se délestant de la technophilie pour un frontispice, un visuel indéniablement plus accessible pour tout profane, par la floraison massive de blogs, de podcasts, forums et autres. Par ses pionniers, plusieurs lignes semblaient se dégager. A travers les événements, conférences et interviews, ces figures tel que Loic Lemeur, Richard Stallman, Benjamin Bayart ou Tristan Nitot exposaient leurs visions, des plus libérales aux plus collectivistes. Pourtant, d’autres courants de fond semblaient déjà être actés.
Parallèlement où une fièvre enflamma les esprits: La “révolution Start-up”, qui promptement s’effondra sous son propre poids et sa substantielle démesure, nous vîmes la pluralité se faire entièrement absorber par un colossal monopole. L’exemple le plus flagrant étant nos habituels moteurs de recherche, tel que Lycos, Altavista et d’autres, broyés à jamais par un Google devenu Gold Standard en son domaine.
Ils ne sont, encore aujourd’hui, qu’une poignée de multinationales à se partager le Web. Tout autres espaces aux alentours furent dépeuplés, asséchés, puis phagocytés. La navigation en cette immensité réduite, tristement, à l’unique port quatre-vingt et quelques plateformes limitantes.
Nous vîmes leur attraction aspirer la masse, par la facilité et l’illusion. Ils devinrent d’incontournables extensions à notre réel. Facebook, Twitter, Youtube, depuis, devenus une de nos reliances humaines, notre agora et notre corps social.
Puis, subitement, ce reflet de notre réalité vit émerger ses monstres. Une ruée abominable de Trolls, Bots, vils officines et sombres groupuscules enflait en nos espaces, de façon démultipliée, jusqu’à sa saturation. Avec eux, la pourriture prit pied, la haine, la moquerie, le jugement et l’inhumanité infectèrent, sans aucune retenu, tout échanges, toutes bienveillances, toutes bienséances, toutes beautés et tout espoirs tissés.
A ces omniprésentes vasières, s’y greffa le délire de l’égo. Porté au nu par d’immodestes influenceurs.ses, un culte de l’apparat emplie de fausseté et de vide qui inonda les esprits, nos références puis, la société. La perception d’un réel lissé, estropié de tout relief, par l’ajustement de filtres successifs, où même les concepts, les termes et les idées furent travesties.
Initialement, était désigné.e de Geek chaque marginalisé.e cumulant une obsession dévorante pour la technologie, l’informatique et l’électronique, une vie sociale de no-life coupée de tout public, ainsi qu’une soif insatiable à comprendre, désassembler, réagencer, détourner, hacker, disséquer et réinventer non-stop le software, le hardware ou tout sujet observé. Amputé de ce sacerdoce et cette expertise, depuis ce qualificatif s’est vu enorgueilli à la merci de tristes personnages étrangers à quelconque code ou fer à souder, dont l’unique talent réside en l’accumulation immodérée et astronomique de figurines ou tout autres gadgets laissés sous emballage, et fièrement étalés.
Une à une, nous avons sentis les richesses s’échapper: La diversité, la créativité et la liberté se sont vu avaler, uniformiser, néo-capitaliser et, plus que tout, centraliser. La seule raison de ces quelques lignes, que je vous devais, mes ami.e.s, était de vous livrer mes convictions sur la nature de ces lieux asphyxiés.
A cette longue nécessaire mise en abîme se succèdent d’évidentes considérations.
Comment, alors que tous avions déployé nos parcelles personnelles (sites, blogs, podcasts, etc.) chez des hébergeurs que nous connaissions ou auto-hébergé, que nous avions appris à bâtir et mettre en forme nos univers de A à Z, oui, comment en est-on arrivé à délaisser ce contrôle et cette précieuse indépendance pour quelques plateformes privées aux valeurs éthiques, que nous savons, relatives ?
La facilité, surement. Une bascule qui permit aux GAFAM de rafler, en leurs filets, l’Humanité. Or, cette simplification n’était pas du clef-en-main, mais du pré-mâché. Car, il n’est question, finalement, que de renseigner quelques champs par nos contenus personnels en des cadres pré-établis, limités par ces structures et leurs intérêts. Mais de cette accessibilité et une fausse gratuité jaillit le danger que personne n’accepte de voir: l’infini pouvoir cédé. Le poids de ces réseaux sociaux, plateformes de vente en ligne et autres systèmes est tel qu’il ne fait pas d’eux de simples carrefours, mais d’irrépressibles points névralgiques, des centres si magnétiques qu’ils en courbèrent la toile jusqu’à sa minitelisation. Leurs fleuves et leurs montagnes de DATAs emmagasinées sont vertigineux.
“M’en fout, moi j’ai rien à cacher” me répondrez-vous. Bien, mais en êtes-vous si sûr ? Faisant volontairement fi de la notion d’intimité, nous pouvons toutefois entrevoir un potentiel risque totalitaire. Imaginez, sans même parler de dictature, que nos gouvernants, pour quelconques raisons, opèrent un glissement politique faisant passer le principe de sécurité au-dessus de nos libertés. Dès lors, pensez aux outils de surveillance possiblement mis en place, géolocalisation, reconnaissance faciale qui pourrait se coupler aux comptes Facebook, Twitter, Instagram ou Youtube de la population, devenant bien pire qu’une dystopie, un enfer. Afin de jauger le pouls de ce genre d’éventualité, les combats de la Quadrature du Net sont une référence.
Mes espoirs, mes cher.e.s ami.e.s, vous les connaissez déjà, je ne vous les ai que trop exagérément radotés. Nos réseaux sociaux, ainsi que tout autres outils de communication, devraient inconditionnellement être ouverts et décentralisés. Chaque groupe, communauté et individu devrait pouvoir déployer sa propre instance. Comprenez, la contagion actuelle de censure politique ou personnel de ces canaux est intrinsèque à l’architecture de ces mastodontes. Idem pour ce qui est de nos échanges privés, nous devrions systématiquement les crypter.
A vous donc, mes ami.e.s utilisant tout comme moi Facebook, Twitter & Co., cet article n’est voué qu’à vous armer d’un cheminement et d’une conviction. Car la période actuelle laisse entrevoir certaines évolutions. Déjà, une forme de contournement. Sur Discord, l’on vit fleurir un nombre croissant de serveurs aux thèmes étrangers (Politique, développement personnel, etc.) à sa vocation initiale, le gaming. Ensuite, les prises de conscience. Par réactions aux changements de politiques radicales de ces quelques groupes, nous fumes témoins de la masse d’utilisateurs migrants vers des solutions plus “démocratiques”. La polémique WhatApp qui fit migrer beaucoup d'utilisateurs se sentant trahis vers Signal ou Telegram. Ou, le récent rachat de Twitter qui fit opérer une colossale migration d’un pan complet de ses utilisateurs vers Mastodon.
Toutefois, entendons-nous bien, nulle question ici de confondre le secteur privé, ses innovations et les solutions structurelles qu’il puisse livrer, mais bien de s’opposer à toutes dérives et toutes toute-puissances. Devenant empires, sans éthique ni humanité, ces léviathans devraient naturellement être retrocédés au collectif.
Google Wave fut, à mes yeux, un excellent exemple d’initiative incarnant un sain équilibre entre structure privé et pouvoir personnel de ses utilisateurs. Car, en plus d’avoir été un très bon réseau social, son code source laissé libre permettait à quiconque de pouvoir installer son instance personnelle.Alors, mes cher.e.s ami.e.s, je terminerais ce post sur une espérance. Tandis que, par ses agglomérats d’oligopoles en roue libre, le web commence à montrer ses limites et sa fin, une nouvelle bouffée d’oxygéne commence à s’imposer. Cette prochaine évolution, inespérée et inévitable, refondra l’existant sans précédent. Comme un serpent faisant peau neuve, le Web 3.0 sera fondamentalement décentralisé, crypté et horizontal. Reposant sur les principes de blockchains, il permettra par ses fondations de laisser place à l’échange et le partage beaucoup plus librement. Rajoutez-lui les couches de crypto-monnaies, d’intelligence artificielle et vous aurez l’écosystème possible de ce 21éme siécle. La question restante est, que ferons-nous de ce inestimable dessein ? Et, surtout, avec cette précieuse opportunité, est-on encore capable de garder notre pouvoir personnel sans l’abandonner à des entités assoiffés de données personnelles?
“Internet perdait peu à peu son statut de fenêtre sur le monde pour devenir un outils de contrôle. Une nouvelle économie naissait. Nous en serions la matière première. Le nouveau monde bousculait tout: nos échanges, nos droits, notre vie privée. Préserver sa vie privée à l’ère de l’exposition de soi est un acte révolutionnaire…” Satoshi - Inventeur du Bitcoin
vendredi 11. novembre 2022
L’appropriation de connaissances, qu’au fil de notre existence nous amassons, fait partie d’un des processus clef à nos conditions terrestres. Plus ou moins conscientisé, le choix de l’outil pour cette tâche est infléchie par les affinités de chacun : Enregistrement audio, prise de notes papier ou numérique. Différents supports permettant d’y recueillir, défraîchir, synthétiser et s’accaparer des cours, des formations effectuées, ses lectures, des idées, des créations d’articles, ou autres savoirs qui traversent nos vies professionnelles ou personnelles.
Ces dernières années ont vu émerger un concept, sortant du lot par son optimisation et le potentiel qu’il promet: Le “second cerveau”.
Biensur, il est nullement ici question de considération intestinale mais plutôt d’analyse, de collecte d’informations, d’agencement et de liaisons entre ces dernières. Le principe original de cet outils est d’édifier un immuable espace de stockage capable d’organiser les données engrangées optimalement et, surtout, de permettre des interconnections entre elles, tout comme le cortex pourrait les traiter. Initialement conçu au format papier, cet instrument sur feuillets fut supplanté par l’arrivée de sa forme numérique. Par leur popularité, deux logiciels sortes du lot: Notion et Obsidian. Il sera donc, ici, question de vous exposer différents éléments sur ce dernier, à l’unique raison que je l’utilise.
Il y a quelques mois maintenant, l’idée fut de dénicher un outils me permettant de rassembler la masse de fiches de lecture étalées sur différents supports, de trouver un endroit où stocker les synthèses de la formation que j’allais commencer, d’un espace pour écrire mes articles et autres notes. Alors Obsidian sonnait comme une évidence.
Plusieurs avantages me l’ont fait adopter. Le premier point positif est que, contrairement à tous les outils online stockés sur des clouds GAFAM posant des soucis majeurs de confidentialités et de vulnérabilités, sur Obsidian tout est stocké sur le disque dur, permettant de conserver tout le contenu, par exemple, sur son BCKUP(ce que j’ai fait). Ensuite, le langage utilisé pour ces fichiers texte est Markdown, avec la simplicité et la compatibilité qu’on lui connait. De plus, ce choix de langage étant le même que pour VenC, il est donc faisable directement d’exporter vos articles rédigés sur votre blog. Enfin, le fait que le coffre (contenant de vos notes) soit un simple répertoire, offre une complète liberté afin de modeler à sa guise la structure de cet espace.
L’autre fonction caractéristique, mimant la structure neuronale, est l’établissement de rétroliens entre éléments communs aux différents articles. Permettant de proposer graphiquement une carte de toutes les connexions forgées entre les notes. Le visuel de l’ensemble de ces liens servant au constat de certaines liaisons insoupçonnées et, ainsi, participant directement à la conscientisation de nouveaux concepts.
Depuis la révolution cognitive notre espèce s’est, pour le pire et le meilleur, munit d’outils matériels démultipliant sa survie et son confort. Par le déploiement de l’agriculture, la sédentarisation, l’industrie puis le numérique, notre qualité de vie fut enrichie par cette surabondance d’artifices que nous avons, en notre quotidien, pleinement fait notre.
Comme tout pharmakon ces exosomatisations renferment leurs bénéfices indiscutables mais également de non-négligeables travers. Nos smartphones, internet, les traitements médicamenteux, nos véhicules et tout le reste semble si évidement ancrés à nos vies, devenant, comme, des excroissances de nos corps et nos esprits. L’exemple-type est celui du correcteur orthographe intégré à l’interface de nos mails et autres messageries. Quand il est nécessaire de rédiger un message sans ce service, une hausse significative de dysorthographie se révèle, et nous permet de conscientiser à quel point le transfert involontaire d’une part de nos compétences peut s’opérer, par l’appui et l’aisance de cette aide factice que nous avons adopté.
Il est fort probable qu’un “second cerveau” n’échapperait pas à ce genre de biais. Tout comme Socrate indiquait sa crainte d’observer, par l’arrivée de l’écriture, une perte de mémorisation en une civilisation où la tradition orale fut clef, de nos jours l’externalité de nos idées et nos savoirs stockés numériquement avec sa fonction automatique de liaisons pourrait-elle amoindrir nos facultés synaptiques à établir de nouveaux assemblages? Je ne le penses pas. Même si je n’ai que quelques mois de recule sur l’outils, je ne peux que témoigner de l’aspect très stimulant d’Obsidian, sa simplicité, sa puissance et sa polyvalence, ainsi que, plus que tout, les nouvelles pistes qu’il propose.
Comme pour un Bujo, un “second cerveau” permet de partir d’un espace complètement vierge pour construire de A à Z sa structure, son organisation et son contenu. Pour ça, modeler soi-même, selon ses besoins personnels, sans réelles limites, ce genre d’assistant qui, quotidiennement, va nous accompagner est inégalable.
Alors, Obsidian, aucun point négatif ? A mes yeux pas vraiment. Le seul que je voudrais, toutefois, mettre en avant ici, est sa licence. En effet, même si actuellement Obsidian est utilisable librement (sauf la sync qui est payante), il n’est pas open source. Donc, à tout moment ses créateurs peuvent décider d’en conditionner l’accès. C’est là que des solutions comme Logseq, Zotero, Zettlr, entre autres qui, étant libres, peuvent s’y substituer. Je ne peux m’engager sur leur efficience et la complétude de leurs fonctionnalités car je n’ai pris connaissance de leur existence qu’à posteriori. Toutefois, j’imagine que la migration devrait pouvoir s’effectuer sans grande difficultés, car le contenu de ce “second cerveau” ne se résume qu’à de simples fichiers Markdown.
mardi 26. juillet 2022
Depuis, les SHC ont été ponctuellement échelonnés, au compte-gouttes, par parcimonie, presque homéopathiques. Certaines à des moments particuliers, d’autres non. Une dernière en date, lors d’une période à l’air chargé, presque électrique, par la convergence d‘une configuration lunaire particulière et un moment politique clef pour notre pays, l’élection présidentielle, où la tension, la possible bascule, le proche changement, le colossal espoir du collectif, en ses égrégores si alimentés, fut suffisamment singulière pour vous la partager.
La journée fut dense, son planning compressé. Optimisé à l’extrême, j’étais satisfait d’avoir réussi à faire coïncider mon running, son parcours et son horaire, avec le RDV papotage fixé par une amie au parc situé à quelques kilomètres de chez moi. Après cette brève discussion autour du lac, je repris ma course, pris une douche et repartis à mes dernières tâches.
Après que le couperet des résultats électoraux du premier tours ne tombent, et que nous éternisions les conversations sur la toile avec les ami.e.s, la nuit m’imposait un repos bien mérité. Juste avant de tomber dans les bras de Morphée je décidais de l’accompagner d’un son binaural de Gaïa Méditation, que j’avais gardé sous le coude pour test. Ma surprise fut grande, de constater avec quelle facilité, par ce beat, une SHC m’était aisée d’effectuer. Cette sensation reste toujours aussi singulière, le moment précis de quitter le corps, comme un gant que l’on enlève, semblant presque banal mais toujours aussi fort. Bref, le soucis fut que, tout aussi rapidement, je constatais que ma charge éthérique était suffisamment titanesque pour m’empêcher d’entrevoir correctement mon environnement, et encore plus de pouvoir m’éloigner de la pièce. Acceptant cette fatalité, je décidais de profiter de cette aisance de décorporation pour réintégrer mon corps et effectuer une nouvelle tentative. Ethériquement beaucoup moins chargé, j’arrivais à me déplacer plus librement et surtout, en forçant suffisamment, à ouvrir ma vision comme jamais. Regardant par la fenêtre, constatant que mon environnement est aussi visible qu’en plein jour, je décide de faire un essai: passer à travers la fenêtre. Sachant qu’elle donne sur la rue, et qu’elle est positionnée plus haute d’environ un mètre cinquante du trottoir. Contrairement à mes croyances, sa traversée s’effectua sans filtre, sans résistance, avec une facilité déconcertante. Mais le plus décontenançant fut le moment qui suivi, où je restais en suspension dans les airs, alors que je redescendais aussi doucement qu’avec une gravité lunaire, pour atterrir, aussi délicatement qu’une plume, en plein milieu de la route déserte. Et là, je buguais à l’extrême au fait de n’avoir ressenti aucun impact, aucun contact, aucun échange de cet atterrissage avec le bitume.
Par une creuse habitude, reflet d’un conditionnement ancré, je rejoins le trottoir. De là, je décide de remonter ma rue, et contempler sa différence avec la réalité matriciel. Pas de grands changements, à part l’atmosphère et les végétaux plus majestueux et parlant. A y regarder de plus près, je me rends compte que, finalement, mes déplacements n’ont aucune interaction avec le sol (phénomène dont je n’avais prêté autant d’attention jusqu’à là). Comme si le sol était une limite sans fondement physique et qui ne me touche pas, comme si je flottais dessus au plus près (enfin, vous comprendrez toute ma difficulté à définir facilement et complètement cette bizarrerie).
En mode touriste astral dans ma rue, je contemple les différences comme un subtil jeu des 7 erreurs, quand un truc gigantesque s’impose à moi. En plein cœur d’un lotissement, à même pas 200m de là, un monstrueux geyser de toutes les couleurs jaillit de façon continu, un peu comme une énorme colonne d’eau, un méga feu d’artifice sans fin, une fontaine verticale d’une puissance folle, une bouche d’incendie ouverte au max. Ses couleurs sont vives, luminescentes et débordantes d’énergie. Je modifie ma balade afin de me diriger lentement vers ce truc démentiel, et plus je m’y rapproche plus je peux sentir sa conscience (un peu comme la grille vu dans AS#1). De ce torrent, une quantité importante retombe vers le sol et inonde, de cet arc-en-ciel, tous les alentours. Malgré ma prudence un filet vient éclabousser le flanc droit de mon corps astral. Pourtant, même en essayant d’essuyé ces salissure multicolore, rien n’y fait, ça reste imprégné comme une tache de ketchup ou de moutarde. Affublé de ses rayonnantes couleurs, j’ai l’impression d’être une lampe sur pattes. Enfin, une fois réincorporé, je ne peux m’empêcher de penser que cette fontaine était peut-être, finalement, une cheminée Tellurique. Idée à valider et à creuser.
vendredi 20. mai 2022
Lors d’un précédent article votre humble serviteur porté à votre connaissance un futur danger qui, inévitablement, percutera notre société : l’antibiorésistance. Ce fléau gangrenant et rongeant progressivement, une à une, nos armes thérapeutiques, nous confrontera ainsi, en un avenir relativement proche, à l’emportement nûment d’un pan complet de notre espèce, Sapiens, par de courantes infections bactériennes.
A l’émergence de cet enjeux, une lutte s’est engagée, et de nouveaux stratèges ont vu le jour. L’outil dans lequel la recherche bactériologique s’est investit fut les bactériophages, des organismes capable de phagocyter (ingérer et dissoudre) ces bactéries résistances.
Nous concluions précédemment à l’hypothèse d’une possible phagoresistance de ces entités. Le phénomène ne serait pas nouveau.
De façon générale, cette résistance peut s’exprimer par différentes voies. Une première possibilité est d’empêcher les PNN ou les phagocytes de se diriger vers ces bactéries. Une autre est de tout opérer pour que les macrophages ne se collent pas à elles, en jouant de leurs configurations propres (capsules, pili, etc.). Ensuite, même si la fixation est effectuée, il reste possible à certaines bactéries d’échapper purement et simplement à l’ingestion, c’est le cas par exemple de N. gonorroeae. Enfin, un ultime champs d’actions pour ces bacilles ou coccis est de, une fois ingérés, résister à la phagocytose et croître au sein du phage.
Quiconque fut, quotidiennement, formé à l’identification bactérienne s’est déjà vu, au moins une fois, braver les interdits afin de sentir le parfum si particulièrement floral des colonies du Pyo (P. aeruginosa) sur GN. C’est précisément autour de ce bacille et ses particularités qu’une étude fut publiée dans la revue PLO Pathogens. Ses auteurs démontrèrent la capacité singulière du Pyo à, une fois phagocyté par un macrophage, lyser ce dernier. Ils exposèrent un des mécanismes principaux de cette cytotoxicité : l’interférence en l’expression du système de sécrétion de type 3 (T3SS) et son effecteur ExoS.
De toutes ces esquives il faut en entrevoir leur raison: une nécessité à s’adapter. Tout élément vivant est mû, intrinsèquement, d’une profonde résilience, lui permettant de se soustraire aux contraintes extérieures qui le menacerait.
Dans un précédent article nous avions mis en avant que, contrairement à certains préjugés dualistes, les bactéries ont un rôle essentiel à notre organisme. Par exemple, le microbiote intestinal. Lieu grouillant de bactéries s’affairant à l’assimilation des nutriments (vitamines, AA, acide gras, etc.) essentiels au bon fonctionnement de notre corps. L’équilibre si précieux de cette populace s’opère par des voies et des processus si subtiles, si délicats, qu’il pourrait mettre factuellement en PLS le meilleur horloger Suisse. Un appui et une complicité mutuels, pourtant si contre-intuitive, de ces protistes anaérobies et aérobies, et leur encadrement par le système immunitaire, lui-même poussé par ce même écosystème microbien si nécessaire. Or, cette harmonie si malléable et résiliente reste fragile. Il a été démontré qu’en cas d’infection à T.gondii la production de Lc T CD4+ spécifiques, capable d’engendrer des IFN-y, avec des propriétés identiques aux Lc Th1 (sous-population des T), faisait naître une réponse immunitaire incapable de différencier les antigènes commensaux ou pathogènes, avec tous les dégâts que cela comporte.
Afin de mieux appréhender les différents processus de la phagoresistance une équipe du CNRS a démontré que l’environnement semble être un facteur clef. Étudiant les réactions d’E.coli face aux bactériophages in vivo (intestin) et in vitro (culture), ils ont pu révéler que certaines modulations de l’expression génétique des bactéries, permettant de feinter leurs régulateurs, étaient beaucoup moins marquées en culture qu’en milieu naturel. Laissant entrevoir, une fois de plus, la colossale capacité d’adaptation du monde bactérien.
Aveuglée par son inconscience notre société, dites “hyper-évoluée”, n’a eu de cesse que d’éterniser, à l’infini, une fuite en avant sans but ni fin qui, plus que jamais, nous précipite à l’abîme. Dans ce colossal maelstrom, nous l’avons vu, l’antibioresistance tient et continuera de tenir sa place. Une adaptation bactérienne qui a échappé aux antibiotiques, aux phages et, sûrement, aux futures autres inhibiteurs que nous déploierons afin de contrer la lignée de conséquences que, successivement, notre civilisation a, elle-même, brillamment enfanté.
De ce collier d’anomies il faut en entrevoir sa raison profonde, la dénégation. Celle-là même qui nous pousse à fuir en des solutions d’encadrements bactériens toujours plus asphyxiantes, plutôt que de remettre en cause les racines de cette antibioresistance, notre exposition quotidienne aux antibiotiques (élevages intensifs, pesticide phytopharmaceutiques, adjuvants alimentaires, etc.), qui nécessiterait de totalement remodeler notre socle sociétaire. Afin d’éviter cette remise en question nous avons fait le choix de nous lover en une incurie court-termiste, mû par le profit et le maintient de cette aporie, qui sera inévitablement notre achévement. Ce déni inconscient est au cœur de notre société, fiché à tous les piliers porteurs de notre système, l’énergie, l’économie, l’environnement, la santé, etc. Don’t Look Up n’était pas une fiction, il est, en réalité, un de nos mythes fondateurs. Car, au fond de nous, nous le savons, tous ces démons, que nous avons rejeté à l’obscurité plutôt que les éclairer, seront les gardiens de nos limbes.
dimanche 25. avril 2021
Avant-hier, au détour d'une discussion avec Eric et Emeline, émergea un souvenir de lycée, que je souhaitais ici également vous confier: mon accès, par voisin de classe interposé, à un collectif secret et occulte. Alors que l'angoisse du bug de l'an 2000 avait gagné tous les esprits, un autre épiphénomène dissimulé se déployait à notre hexagone: la FLNJ (Front de Libération des Nains de Jardin).
Depuis quelques jours, mon habituel voisin de table semblait éreinté. Après de longues négociations, lui assurant mon silence, il finit par m'exposer son appartenance à la FNLJ, me délivrant ainsi tous ses rouages profonds: le repérage, la saisie des nains, nécessitant en amont l’étayage complexe d'une stratégie, d'un plan B, voir C, puis de leur libération en forêt.
Un matin, avachi sur son dessin tech, il me confia, emplie de joie: "hier soir, on en a libéré cinq". D'autres mâtinés, arrivé en des états déplorables, où il profita des premiers cours de la journée pour, par somnolence, récupérer d'expéditions nocturnes beaucoup plus sportives, par leurs interminables poursuites de colossales Bergers-Allemands.
Ce mouvement qui, nationalement, naquit en 1996 à Alençon contamina les quatre coins de notre pays, jusqu'à ce que, avec les années, mon voisin et quelques-uns de ses amis se décident d'embrasser cette cause et en constituer leur petite cellule à l’échelle communale. Avec le temps, le phénomène prit une importance, par le nombres de libérations croissantes, tel qu'il poussa les policiers municipaux à œuvrer contre cette lutte, et nécessita pour les libérateurs plus de vigilance.
En plein cœur de cette guerre froide, certains torchons torpillèrent ce mouvement et son folklore, en incriminant et réduisant ses agissements au simple délit de vol, tentant de gangrener les esprits, faisant passer ces joyeux lurons pacifistes pour de dangereux terroristes.
Pourtant, imputer quelconques traits de délinquance à mon voisin de classe et sa petite poignée de camarades, serait au mieux de l'incompréhension, au pire une pure forfaiture.
Chaque nuit, tous les écueils bravés, afin de rendre la liberté au maximum de nains en pleine forêt, alors que les lampes frontales n'existaient pas encore, armés, uniquement, d'ingrolables torches électriques Mazda, et de mobylettes Peugeot 103SP trafiquées avec pots Ninja. A chaque exfiltration de nains, était laissé un mot disant, en substance: "Nous avons libéré vos nains, ils sont actuellement en forêt[lieu exact]. Signé FLNJ". Le constat fait, qu'il n'y avait nulle volonté de nuire, mais uniquement s'adonner, humainement, à un jeu. Les mots "Sans armes, ni violence, ni haine", auraient pu y figurer (chacun aura la ref)
Réduire cette action au vol, c'est masquer volontairement toute la portée hautement symbolique qui se jouait: la libération d'êtres en captivité. Jeu, complicité humaine et humour que notre société a su annihiler. En 2006, la fin des activités de la FLNJ, laissant derrière elle quelques émissions radio, articles et témoignages comme le mien. Témoignage permit par ce voisin de classe qui me livra, nûment, toute la mécanique interne de ses quelques semaines en cette mouvance.
Merci à lui,
Liberez-Les Tous...
mercredi 02. mars 2022
Si nous tentions d’entrevoir toute la grandeur du vivant, il serait optatif d’entamer un historique à sa singularité, où un espace euclidien, à t=0, enfanta de magiques et précieuses fluctuations quantiques jusqu’à son inébranlable mur de Planck, et créa des dimensions Lorentziennes qui se déployèrent à l’infini. De là, jaillit l’Atome Primordial et d’innombrables autres, qui s’étalèrent, s’organisèrent, s’ordonnèrent et s’agglomérèrent pour en former les astres, les galaxies, les constellations, les trous noirs et autres éléments qui constituent l’univers que nous connaissons. Au sein de cette gigantesque horloge cosmique, un minuscule grain de sable retiendra notre attention, notre brave et belle petite planète, Gaia, communément appelée Terre.
Ce globe qui vit, en sa surface, accueillir une multitude de formes vivantes par une perpétuelle et inépuisable évolution. Or, il y a près d’un milliard d’années de ça, un règne fut le pilier majeur à la modélisation de notre écosystème actuel, les mycètes.
Par leurs alliances et cohabitations, ils permirent au monde végétal et animal, le façonnant, de se déployer. Depuis, ils n’eurent de cesse de sous-tendre notre environnement.
C’est lors d’une habituelle conversation à l’Exode Urbain, autour du sujet de la résilience, que le propos me percuta. Il était question des cueillettes de champignons, plus précisément de la prospective qu’à l’avenir, au vu de la conjoncture, cette pratique se répandra et les coins se trouveront de plus en plus prisés, saturés et donc significativement raréfiés. Dès lors, la culture de champignons at home s’envisage comme alternative.
Pendant que les tasses de café se vidaient, en mon esprit, mon engagement à un tel projet s’étayer. Pour le lieu, la grande cave de mes parents sera idéale par son hygrométrie et ses vieux murs de soixante en pierre, que je squatterais pour l’occasion. Sur ces entrefaites, le savoir de cette discipline me manquait. Alors, j’ai commencé par dépoussiérer mes maigres cours de mycologie médicale avant d’amasser, compulsivement, livres, articles (par ex. ceux d’Andréas) et vidéos. Depuis aspiré par ce monde si vaste, insoupçonné et fascinant, je commençais à entrevoir leur importance et leur omniprésence dans notre quotidien. Par exemple, le pain, la bière, la lacto-fermentation sont issus de ces organismes. Certains mycéliums, doués de propriétés anti-bactériennes, ont noué des coopérations avec certains arbres, ces derniers apportant le nécessaire aux mycètes pour assurer leur déploiement, et les mycètes protégeant les racines de l’arbre des bactéries. Propriété que découvrit Fleming, nous livrant ainsi, la pénicilline et le spectre d’antibiotiques que nous connaissons aujourd’hui. Bref, leurs applications dans les champs alimentaire et médicinale sont majeures. Les carpophores (comestibles) apportes des nutriments intéressants, comme les vitamines B (B1, B2, B5, B8 et B9), PP, ainsi que du sélénium.
Partant de ces frêles connaissances d’autodidacte, je passais à la pratique avec la volonté de m’aventurer en cet infini domaine de façon progressive, par étape, afin de, selon, m’adapter au mieux, ainsi que gagner en compétences et connaissances.
En premier lieu j’optais, à la Mycosphére, pour un ballot de culture de Pleurotes (champignon le moins exigent et moins risqué), et assez rapidement ma premiére récolte apparu et fut importante (voir photos ci-dessous). Puis pour relancer la seconde pousse, j’ai laissé le substrat baigner dans l’eau toute une nuit, pour voir rapidement une seconde pousse émerger et effectuer une récolte quasi-identique à la première. Actuellement, la troisiéme (certainement ultime) pousse est en cours.
Ma prochaine étape sera de refaire un test avec un ballot de Shiitakes, et d’essayer de coloniser une buche de bois, par exemple avec des Pleurotes en huitre. Puis, avec le temps et le nombre d’essais suffisants, produire un S2 sur grain, espérant, ensuite, arriver à cultiver sur gélose (pratique que je maitrise par la discipline de la bacteriologie) pour repiquer du mycélium afin de coloniser un S1 sur grain, et ainsi gagner un peu plus en autonomie.
Vous l’aurez compris mon apprentissage en ce monde sans fin en est à ses prémices, toutefois la fascination à opérer une danse avec ces organismes si complexes sont tellement stimulantes. Moi qui, de nature, ai la main atomique, au vu des résultats optenus, je reste à pensé que le régne des mycètes m’ai adopté. Le Vivant est captivant, plus que jamais, j’y suis lové en ses filets.
La suite de mon apprentissage et de mes petits champi’ au prochain épisode…
mercredi 12. janvier 2022
Vagabondant sur les pavés de l’ancienne ville, empruntant l’infini labyrinthe de ses ruelles, je remontais ces artères pour rejoindre notre point de rendez-vous. Notre chamane, Sandrine, nous proposait un voyage dans le tambour, une séance collective débutant à 19h en son cabinet sur la partie haute de notre belle ville. Nous étions le 21 décembre, et cette méditation commune avait pour objectif de nous aider à franchir ce solstice de façon optimale.
Il faisait froid, et la pénombre s’était installée depuis un moment. Sur ce trajet, où se succédait différents petits mondes, à travers les fenêtres laissées visibles sur tous ces étroits théâtres colorés. Tout proche de la grande place où était notre collégiale destination, je reste immobile, scotché, mon regard irrationnellement aspiré par l’intérieur d’un cabinet d’avocat. A l’éclairage chaud et tamisé, au style épuré et rassurant des années 90, des couleurs noir, blanc, saumon et pastelle, à ses quelques plantes grasses, à ses deux pièces réduites (la salle et son secrétariat) comme théâtre d’un ouateux cocon. Le vent, par une de ses brises, m’extirpe de mes égarements, je risque d’être en retard.
Arrivé dans la battisse de notre hôte, le même rituel naturellement s’opère: traversé du long couloir comme premier contact avec le parquet craquant de ce grand bâtiment Haussmannien, rendu dans les salons de Sandrine, tel un sas, où nous nous défaisons de nos manteaux, nos sacs, nos smartphones et tout le superflu, ensuite nous pouvons passer à la pièce principale.
Une grande salle vidée pour l’occasion, où de petits coussins, espacés d’un peu plus d’un mètre l’un l’autre et disposés le longe des murs, nous attendaient. De ces petits carrés pastels je choisis celui près de la cheminée condamnée en marbre. Progressivement tout le monde arrive. Nous sommes au complet, quatre filles et quatre gars. Une fois tous installés Sandrine éteint la lumière, laissant un fin éclairage tamisé, et rejoint sa place centrale. Alors, le tour des présentations commence, avec le partage de nos prénoms, nos accointances avec le subtil et nos intentions pour cette méditation, plus que symbolique, du 21-12-21.
L’air de l’appartement était saturé de sauge blanche et un fort mélange d’autres encens enivrant. Les radiateurs tournaient à plein régime, il faisait très chaud, je me défais de mon pull, pendant que Sandrine nous invite à nous allonger et fermer les yeux.
Détendre tous les muscles, respirer profondément et se laisser guider par sa voix et les percussions de son tambour. Une fois dans le Styx, pré-V.E.L.O ou pré-phase, elle commença par renforcer notre ancrage. Nous accompagnant à emprunter un petit chemin pour nous plonger en une grande et belle forêt, ressentir tous ses éléments, nous immerger dans cette environnement, puis d’en sortir pour rejoindre une clairière, et entre les deux effectuer des aller-retour. Enfin, au centre de la plaine nous avions retrouvé un arbre isolé, de nos racines se déployant sous nos pieds, s’étendant dans la terre, puis s’entremêler avec celles de l’arbre et descendre jusqu’au noyau de la terre, laissant remonter son énergie dans tout le corps.
La voix de Sandrine cessa. Les percussions régulières du tambour s’accélèrent, et les chants ont remplacé les consignes. Comme à chaque fois, ces sons agissent comme une gigantesque rampe de lancement. Premier contact, mon guide est là. Les formes puis les flashs se succédèrent, se pressèrent et défilèrent à un rythme vertigineux. Puis une autre entité badass se pointe, au moment où j’entends un limpide “libère ton esprit” mon cœur, immédiatement, s’ouvre et s’expand exagérément, la situation est très agréable, à tel point que la survie pourrait presque être gérer par le cœur. Bref, plus détendu et détaché, le flot de scènes semblait plus appréhendable. Alors, toujours en ce mood agréable, je me retrouvais projeté sur une plage tropicale déserte, lors d’un couché de soleil, devant un feu crépitant. Sincèrement, avec cette atmosphère légère, j’aurais pu rester des heures à contempler cette scène, mais mon guide en avait décidé autrement et m’extirpa de ce spot. Enfin, mon animal totem arriva pour me faire un soin, je la sentait opérer et rafistoler pas mal de trucs, apparemment il y avait du boulot.
Les chants cessèrent, la fréquence des coups de tambour diminuèrent jusqu’à s’éteindre, laissant place à un pesant et précieux silence, nous permettant d’atterrir en douceur et réintégrer nos corps. Dans la pièce, tout comme moi, les autres émergèrent progressivement. Quand tout le monde repris ses esprits, notre Chamane nous proposa un feedback des visions perçus par chacun. Et là, j’ai pu, malgré mon omission, entendre chez quelques autres participants évoquer la notion de feu. Plus fort, en leurs visions, toutes les filles ont eu une expérience avec la notion de “Guerrière de Lumière”. Amusé d’être le témoin d’une séance où les consciences se sont interconnectées, entremêlées et rendu commune au collectif pour percevoir les différentes face d’un même gigantesque diamant. Concluant cet échange, à son tour, Sandrine nous confie ce qu’elle a capté. En listant tous les éléments, elle révéla que l’énergie de Ganesh (fils de EA-Enki-Shiva) nous avait effectué un soin sur nos cœurs. Grace à la vision de notre chamane, j’ai pu reconnaître cette colossale entité que je n’arrivais pas à identifier.
La séance terminée, nous reprenons nos affaires avant de regagner nos logis. Mais ce que je savais pas, c’est que les synchronicités n’allaient pas s’achever ici. Au moment de partir, lors d’une dernière discussion où j’exposais mon impératif horaire de train, V. (un participant) me proposa de me déposer chez moi. Une fois sortie, j’ai jeté un coup d’œil sur mon portable, surprise la séance a durée plus d’une heure trente, alors que je pensais trois fois moins. Sur le trajet pour rejoindre la voiture de V. nous engagions la conversation. Au fur et à mesure de celle-ci, les coïncidences se sont mises à pleuvoir: Un gars de mon age, bossant en tant que préleveur au même labo que le mien (dans sa ville), des expériences de vies similaires, etc. Jusqu’à me dire qu’il me “verrait bien sophrologue” alors qu’il ne me connaissait pas et qu’il ne pouvait savoir que je commence ma formation en septembre prochain! Une discussion sympathique, un peu comme celle de deux vieux potes qui se connaissaient bien.
Sur le parking, nous éternisons un peu notre causerie, jusqu’à y mettre fin par de chaleureuses salutations, et partir chacun de notre coté, sous une nuit silencieuse, étoilé et déserte.
C’était un mardi soir sur la terre…
mardi 16. novembre 2021
Cet article évoque le sujet des Voyages Astraux. Et plus particulièrement, de mes premières Sorties Hors du Corps (SHC). Il est une copie d'une partie de mon journal publié sur Astral-Spirit. K. m'a confronté, un nombre démesuré de fois, à mes peurs paniques les plus profondes, dangereuses et terrifiantes. Les pleurs, les appels, les cris, les craquements, les mains qui frôlent ou qui agrippent (liste non-exhaustive), tous ces faits bouleversants, commun à tous voyageurs astraux, me furent appréhendables par mon vécu tout aussi déconcertant. Ici, il est question d'un simple feedback, de mon cheminement, libre à chacun de piocher, ou non, les éléments qui lui parleront le plus. Restant à penser qu'un minimum de clarté dans sa structure est requis pour découvrir l'astral. Toutes expériences nous invite à évoluer.
Le voyage astral est une aptitude naturelle, innée, que chacun effectue quotidiennement. L’activité onirique est une Sortie Hors du Corps (SHC) en pilotage automatique, avec le Subconscient(SubCs) aux manettes pour orienter, ou modeler, le rêve et ainsi communiquer avec l’Inconscient(ICs) et le mental. Or, dans certains cas, il arrive que la décorporation ne s’effectue pas de façon dirigé, le SubCs laissant temporairement la main, mais en complète autonomie consciente. Un exemple typique de ce genre de SHC souvent témoignée est le récit des protagonistes de NDE. D’autres situations, moins extrêmes, peuvent enclencher ce process, comme un choc psychologique brutal ou une douleur insoutenable.
En dehors de ces fusibles corporels, il est possible que ce dégagement survienne naturellement. Soit spontanément, une poignée d’habitués le manie quotidiennement depuis leur enfance ou après une première extirpation inopinée. Soit, cherchant à le provoquer par le biais de “techniques”.
C’est un jeu très acéré. Il suffit, de manière générale, à saisir le moment précis où, juste avant ou après le sommeil, la conscience quitte ou réintègre le corps. Mais, ces moments de bascule sont des fenêtres très brèves et difficiles à saisir.
Comme beaucoup j’avais commencé par tester l’endormissement. Toutefois, je me rendais compte de la fastidiosité de cette option: il fallait que le corps soit relâché, endormis jusqu’en devenir imperceptible, puis la conscience devait vagabonder, de là les bruits saisissants arrivaient (pleurs, cris, craquements, etc), les sensations d’agrippement, d’être poussé, et enfin le Gardien du Seuil (GateKeeper), aux prémices de la décorporation, qui etait clairement l’ultime garde-fou traumatisant. Après un paquet d’heures de tests sans réels dingueries attendues, j’abandonnais lâchement cette volonté.
Pourtant, quelques mois plus tard, le 3 mars 2019 vers 3h du matin (oui, mon ICs est très joueur, kabbaliste sur les bords, fan de synchronicités), alors que je réintégrais la densité, je fis ma première SHC. Avant de ressentir mon corps, je fis le choix conscient et instantané de renoncer à ce processus, pour partir dans les strates astrales. La sortie a été d'un naturel déconcertant, mon esprit se redressait comme si je me levais le matin, sans aucune résistance, comme un gant qu'on quitte. Malgré tout, aucune surprise, ça me semblait être une opération commune (comme respirer, parler ou marcher), comme si je l'avais effectué quotidiennement (ce qui n'est pas faux). Ma conscience et mes perceptions était beaucoup plus fortes et légères qu’IRL ou dans un RL. Là où la déception fut grande, c'est sur ce qui m'entourait. Certes, ma vision était là, mais j'étais maintenu, entouré, contenu dans une sphère au parois de coton noir. Vu que le coton n'était pas étalé de manière homogène, je pouvais entrevoir la lumière extérieure à travers les nombreux espaces cotonneux moins denses. Par manque d'habitude, un peu paumé et ne sachant pas quoi faire, je réintégrais mon corps. A lire différents Astral-RT, je constatais que les filtres visuels étaient choses communes aux premières sorties, apparemment, ces derniers sont levés avec le temps ou par demande à son guide.
Puis, le 6 juin qui suivit, vers 6h du matin, juste avant de retourner dans mon corps, je me retrouvais hors de celui-ci. Donc, pas de décorporation, j'étais déjà décorporé. Ma bulle de coton noir était absente. J'étais plongé directement dans mon environnement, et c'était une sensation assez singulière: Je flottais à la vertical, les bras étendus, baignant dans un fluide énergétique si doux et accueillant, dont je pouvais sentir ses différents courants me traverser. Cette marrée n'avait pas de température, elle était plutôt neutre, tirant vers un froid agréable, comme une brise d'air. Être en contact direct avec cet océan infini, m'inspirait une liberté illimitée. J'étais bien dans ma chambre, malgré une myopie-astral carabinée je pouvais entrevoir mes posters (oui, ma chambre est resté tapissée de posters), et à peu près un mètre, je pouvais voir mon corps alité dormant, avant de le réintégrer. Cette SHC m’apporta deux convictions fortes, qui modifièrent en profondeur mes perceptions de ce monde : Le niveau de conscience est beaucoup plus limpide, clair et aiguisé dans l’astral, et il me semble être notre état initiale de Cs en tant qu’Être, contrairement à nos états “matriciels” (diurne ou onirique) très limités. Ensuite, le fait de voir son corps, et d’en être dissocié m’a démontré indéniablement avec force que nos existences ne se résume pas qu’aux limites de notre corps.
Quelques jours plus tard, au moment de réintégrer mon corps je repartis, toujours avec une myopie-astral j’essaie de vérifier que j’étais bien dans ma chambre puis commençant à vouloir partir j’entendis un clair “Ouhouh” qui venait d’en bas de chez moi, c’était clairement la voix d’une connaissance qui m’appelait. Ce son était net, il semblait à s’y méprendre être capté par le canal auditif, alors je concluais que cet appel devait venir de la matière. Pour que cette personne vienne à cette heure il devait se passer quelque chose d’important, alors je réintégrais mon corps, pour au final me rendre compte qu’il n’y avait personne. Une belle leçon sur les perceptions, me montrant que les sons entendus dans l’astral étaient aussi, voir plus, vrais que dans la matière.
Enfin, encore quelques mois plus tard, lors du deuxième LockDown C..idien, où mon mal-être était à son climax, mes amis pourront en témoigner, j’apprenais une tragique nouvelle pour un de mes très proches, mon analyse de sang révélait un soucis (résolu depuis), et d’autres mauvaises nouvelles s’accumulaient. D’un quasi-K.O psychique, un soir, au moment de l’endormissement, alors que j’étais couché en chien de fusil, je SHC d’une façon rapide et déconcertante, les longues phases (bruits, etc.) étaient shuntées, même le GateKeeper, presque imperceptible, me déballa un tapis rouge. En fait, mon SubCs me servit sur un beau plateau un petit moment d’émerveillement histoire de me ressourcer un peu.
L’astral-RT de ces premières SHC me permettent de vous témoigner qu’il est capital, si vous souhaitez approcher les strates Astrales, vous devrez essayer plusieurs techniques (et il en existe pléthore) pour voir laquelle vous convient. Par ex. pour ma part je suis resté un moment à essayé une décorporation par l’endormissement, alors que ma structure avait plus de facilité à la réintégration (au “réveil”).
Pour conclure ce premier témoignage, je voudrais préciser que je découvris que l’océan où je baignais à ma première sortie était plutôt, d’après Altruisme essentiel un espace intermédiaire permettant de nettoyer l'émotionnel. Un peu comme le petit bain à la piscine, une zone safe, tout proche de l'Astral, permettant d'aborder le grand bain avec un minimum de sérénité. Ce qui me fait dire, en voyant toutes ces étapes, que mon inconscient semble être précautionneux. A ma plus grande joie, il m’était agréable de constater cette bienveillance, plutôt que de me voir directement projeté n'importe comment on ne sait où. Même si ce step-by-step est plus long.
Durant une SHC, afin d'éviter de provoquer le désordre dans cette dimension flottante, je décidais de réintégrer mon corps. Et là, j'observais une lenteur inhabituelle du processus. A tel point, qu'un état transitoire de dissociation fût de rigueur. Si traînant, que j'étais coupé en deux, entre une partie qui reprenait possession du corps et l'autre encore perché dans l'océan astral. Une sensation très singulière, qui me révéla la réponse au fait que, bon nombre de fois, je me réveillais avec un très bref instant, dans une réalité superposé. En fait, je ramenais avec moi les plans astrales et oniriques explorés. Mais, nous pourrons développer tout ça un peu plus en détail lors d’un prochain article.
samedi 30. janvier 2021
Les temps de confinement obligent à s'adapter. Alors que de nouvelles habitudes et réorganisations s'opéraient, nos fréquentes parties de Magic The Gathering IRL se voyaient confiscées. Cette fraîche contrainte me fit entrevoir une possibilités que je m'étais, jusqu'alors, refusé: ma venue sur MTGA.
C'est en plein cœur des années 90, que je me saisissais pour la première fois de ce jeu de table. Initié par des camarades de lycée qui, squattant une table du self désert aux récréations, enchaînaient les parties et me firent découvrir au fur et à mesure leurs mécaniques. C'est avec l'extension Ère glaciaire que je m'armais d'une première bibliothèque de fortune, me permettant d'endosser à mon tour le rôle de magicien.
Puis, l'arrivée de Terre Natale nous fit, comme beaucoup, délaisser ce jeu de role. Pensant cette firme morte et enterrée, je fus surpris de découvrir que la production n'avait, depuis, jamais cessé. C'est donc en 2011, avec Innistrad, que j'épousais de nouveau cette occupation, et par la même, tissant de naissantes camaraderies, de joueurs devenu avec le temps des proches.
Inconditionnel des cartes physiques, je m'étais juré de ne pas user leur forme dématérialisé. Le confinement me poussant à revoir ma copie, et quelques parties de standard pour m'habitué à l'outil, j'ai eu l'idée délirante de diffuser quelques parties sur Youtube. Puis, de suite, émargea d'autres projets, d'autres possibilités. Initialement, propulsé par l'envie de partager mes parties de MTGA, cette chaine s'est vu accueillir un lieu ou je pourrais déployer d'autres moments agréables: retro 80-90, podcasts, etc. Bref, créer un petit monde agréable, ouateux, avec l'unique prétention de divertir et partager un peu de moi.
Donc, n'hésitez pas à vous rendre à la Taverne de Tigrou sans plus attendre.
Bon visionnage