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Les Connexions au Vivant

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L’appropriation de connaissances, qu’au fil de notre existence nous amassons, fait partie d’un des processus clef à nos conditions terrestres. Plus ou moins conscientisé, le choix de l’outil pour cette tâche est infléchie par les affinités de chacun : Enregistrement audio, prise de notes papier ou numérique. Différents supports permettant d’y recueillir, défraîchir, synthétiser et s’accaparer des cours, des formations effectuées, ses lectures, des idées, des créations d’articles, ou autres savoirs qui traversent nos vies professionnelles ou personnelles.

Obsidian

Ces dernières années ont vu émerger un concept, sortant du lot par son optimisation et le potentiel qu’il promet: Le “second cerveau”.

Biensur, il est nullement ici question de considération intestinale mais plutôt d’analyse, de collecte d’informations, d’agencement et de liaisons entre ces dernières. Le principe original de cet outils est d’édifier un immuable espace de stockage capable d’organiser les données engrangées optimalement et, surtout, de permettre des interconnections entre elles, tout comme le cortex pourrait les traiter. Initialement conçu au format papier, cet instrument sur feuillets fut supplanté par l’arrivée de sa forme numérique. Par leur popularité, deux logiciels sortes du lot: Notion et Obsidian. Il sera donc, ici, question de vous exposer différents éléments sur ce dernier, à l’unique raison que je l’utilise.

Il y a quelques mois maintenant, l’idée fut de dénicher un outils me permettant de rassembler la masse de fiches de lecture étalées sur différents supports, de trouver un endroit où stocker les synthèses de la formation que j’allais commencer, d’un espace pour écrire mes articles et autres notes. Alors Obsidian sonnait comme une évidence.

Plusieurs avantages me l’ont fait adopter. Le premier point positif est que, contrairement à tous les outils online stockés sur des clouds GAFAM posant des soucis majeurs de confidentialités et de vulnérabilités, sur Obsidian tout est stocké sur le disque dur, permettant de conserver tout le contenu, par exemple, sur son BCKUP(ce que j’ai fait). Ensuite, le langage utilisé pour ces fichiers texte est Markdown, avec la simplicité et la compatibilité qu’on lui connait. De plus, ce choix de langage étant le même que pour VenC, il est donc faisable directement d’exporter vos articles rédigés sur votre blog. Enfin, le fait que le coffre (contenant de vos notes) soit un simple répertoire, offre une complète liberté afin de modeler à sa guise la structure de cet espace.

L’autre fonction caractéristique, mimant la structure neuronale, est l’établissement de rétroliens entre éléments communs aux différents articles. Permettant de proposer graphiquement une carte de toutes les connexions forgées entre les notes. Le visuel de l’ensemble de ces liens servant au constat de certaines liaisons insoupçonnées et, ainsi, participant directement à la conscientisation de nouveaux concepts.

Nouveau pharmakon

Depuis la révolution cognitive notre espèce s’est, pour le pire et le meilleur, munit d’outils matériels démultipliant sa survie et son confort. Par le déploiement de l’agriculture, la sédentarisation, l’industrie puis le numérique, notre qualité de vie fut enrichie par cette surabondance d’artifices que nous avons, en notre quotidien, pleinement fait notre.

Comme tout pharmakon ces exosomatisations renferment leurs bénéfices indiscutables mais également de non-négligeables travers. Nos smartphones, internet, les traitements médicamenteux, nos véhicules et tout le reste semble si évidement ancrés à nos vies, devenant, comme, des excroissances de nos corps et nos esprits. L’exemple-type est celui du correcteur orthographe intégré à l’interface de nos mails et autres messageries. Quand il est nécessaire de rédiger un message sans ce service, une hausse significative de dysorthographie se révèle, et nous permet de conscientiser à quel point le transfert involontaire d’une part de nos compétences peut s’opérer, par l’appui et l’aisance de cette aide factice que nous avons adopté.

Il est fort probable qu’un “second cerveau” n’échapperait pas à ce genre de biais. Tout comme Socrate indiquait sa crainte d’observer, par l’arrivée de l’écriture, une perte de mémorisation en une civilisation où la tradition orale fut clef, de nos jours l’externalité de nos idées et nos savoirs stockés numériquement avec sa fonction automatique de liaisons pourrait-elle amoindrir nos facultés synaptiques à établir de nouveaux assemblages? Je ne le penses pas. Même si je n’ai que quelques mois de recule sur l’outils, je ne peux que témoigner de l’aspect très stimulant d’Obsidian, sa simplicité, sa puissance et sa polyvalence, ainsi que, plus que tout, les nouvelles pistes qu’il propose.

Limites

Comme pour un Bujo, un “second cerveau” permet de partir d’un espace complètement vierge pour construire de A à Z sa structure, son organisation et son contenu. Pour ça, modeler soi-même, selon ses besoins personnels, sans réelles limites, ce genre d’assistant qui, quotidiennement, va nous accompagner est inégalable.

Alors, Obsidian, aucun point négatif ? A mes yeux pas vraiment. Le seul que je voudrais, toutefois, mettre en avant ici, est sa licence. En effet, même si actuellement Obsidian est utilisable librement (sauf la sync qui est payante), il n’est pas open source. Donc, à tout moment ses créateurs peuvent décider d’en conditionner l’accès. C’est là que des solutions comme Logseq, Zotero, Zettlr, entre autres qui, étant libres, peuvent s’y substituer. Je ne peux m’engager sur leur efficience et la complétude de leurs fonctionnalités car je n’ai pris connaissance de leur existence qu’à posteriori. Toutefois, j’imagine que la migration devrait pouvoir s’effectuer sans grande difficultés, car le contenu de ce “second cerveau” ne se résume qu’à de simples fichiers Markdown.

Pour aller plus loin

Depuis, les SHC ont été ponctuellement échelonnés, au compte-gouttes, par parcimonie, presque homéopathiques. Certaines à des moments particuliers, d’autres non. Une dernière en date, lors d’une période à l’air chargé, presque électrique, par la convergence d‘une configuration lunaire particulière et un moment politique clef pour notre pays, l’élection présidentielle, où la tension, la possible bascule, le proche changement, le colossal espoir du collectif, en ses égrégores si alimentés, fut suffisamment singulière pour vous la partager.

La journée fut dense, son planning compressé. Optimisé à l’extrême, j’étais satisfait d’avoir réussi à faire coïncider mon running, son parcours et son horaire, avec le RDV papotage fixé par une amie au parc situé à quelques kilomètres de chez moi. Après cette brève discussion autour du lac, je repris ma course, pris une douche et repartis à mes dernières tâches.

Après que le couperet des résultats électoraux du premier tours ne tombent, et que nous éternisions les conversations sur la toile avec les ami.e.s, la nuit m’imposait un repos bien mérité. Juste avant de tomber dans les bras de Morphée je décidais de l’accompagner d’un son binaural de Gaïa Méditation, que j’avais gardé sous le coude pour test. Ma surprise fut grande, de constater avec quelle facilité, par ce beat, une SHC m’était aisée d’effectuer. Cette sensation reste toujours aussi singulière, le moment précis de quitter le corps, comme un gant que l’on enlève, semblant presque banal mais toujours aussi fort. Bref, le soucis fut que, tout aussi rapidement, je constatais que ma charge éthérique était suffisamment titanesque pour m’empêcher d’entrevoir correctement mon environnement, et encore plus de pouvoir m’éloigner de la pièce. Acceptant cette fatalité, je décidais de profiter de cette aisance de décorporation pour réintégrer mon corps et effectuer une nouvelle tentative. Ethériquement beaucoup moins chargé, j’arrivais à me déplacer plus librement et surtout, en forçant suffisamment, à ouvrir ma vision comme jamais. Regardant par la fenêtre, constatant que mon environnement est aussi visible qu’en plein jour, je décide de faire un essai: passer à travers la fenêtre. Sachant qu’elle donne sur la rue, et qu’elle est positionnée plus haute d’environ un mètre cinquante du trottoir. Contrairement à mes croyances, sa traversée s’effectua sans filtre, sans résistance, avec une facilité déconcertante. Mais le plus décontenançant fut le moment qui suivi, où je restais en suspension dans les airs, alors que je redescendais aussi doucement qu’avec une gravité lunaire, pour atterrir, aussi délicatement qu’une plume, en plein milieu de la route déserte. Et là, je buguais à l’extrême au fait de n’avoir ressenti aucun impact, aucun contact, aucun échange de cet atterrissage avec le bitume.

Par une creuse habitude, reflet d’un conditionnement ancré, je rejoins le trottoir. De là, je décide de remonter ma rue, et contempler sa différence avec la réalité matriciel. Pas de grands changements, à part l’atmosphère et les végétaux plus majestueux et parlant. A y regarder de plus près, je me rends compte que, finalement, mes déplacements n’ont aucune interaction avec le sol (phénomène dont je n’avais prêté autant d’attention jusqu’à là). Comme si le sol était une limite sans fondement physique et qui ne me touche pas, comme si je flottais dessus au plus près (enfin, vous comprendrez toute ma difficulté à définir facilement et complètement cette bizarrerie).

En mode touriste astral dans ma rue, je contemple les différences comme un subtil jeu des 7 erreurs, quand un truc gigantesque s’impose à moi. En plein cœur d’un lotissement, à même pas 200m de là, un monstrueux geyser de toutes les couleurs jaillit de façon continu, un peu comme une énorme colonne d’eau, un méga feu d’artifice sans fin, une fontaine verticale d’une puissance folle, une bouche d’incendie ouverte au max. Ses couleurs sont vives, luminescentes et débordantes d’énergie. Je modifie ma balade afin de me diriger lentement vers ce truc démentiel, et plus je m’y rapproche plus je peux sentir sa conscience (un peu comme la grille vu dans AS#1). De ce torrent, une quantité importante retombe vers le sol et inonde, de cet arc-en-ciel, tous les alentours. Malgré ma prudence un filet vient éclabousser le flanc droit de mon corps astral. Pourtant, même en essayant d’essuyé ces salissure multicolore, rien n’y fait, ça reste imprégné comme une tache de ketchup ou de moutarde. Affublé de ses rayonnantes couleurs, j’ai l’impression d’être une lampe sur pattes. Enfin, une fois réincorporé, je ne peux m’empêcher de penser que cette fontaine était peut-être, finalement, une cheminée Tellurique. Idée à valider et à creuser.

Lors d’un précédent article votre humble serviteur porté à votre connaissance un futur danger qui, inévitablement, percutera notre société : l’antibiorésistance. Ce fléau gangrenant et rongeant progressivement, une à une, nos armes thérapeutiques, nous confrontera ainsi, en un avenir relativement proche, à l’emportement nûment d’un pan complet de notre espèce, Sapiens, par de courantes infections bactériennes.

A l’émergence de cet enjeux, une lutte s’est engagée, et de nouveaux stratèges ont vu le jour. L’outil dans lequel la recherche bactériologique s’est investit fut les bactériophages, des organismes capable de phagocyter (ingérer et dissoudre) ces bactéries résistances.

Nous concluions précédemment à l’hypothèse d’une possible phagoresistance de ces entités. Le phénomène ne serait pas nouveau.

La phagoresistance

De façon générale, cette résistance peut s’exprimer par différentes voies. Une première possibilité est d’empêcher les PNN ou les phagocytes de se diriger vers ces bactéries. Une autre est de tout opérer pour que les macrophages ne se collent pas à elles, en jouant de leurs configurations propres (capsules, pili, etc.). Ensuite, même si la fixation est effectuée, il reste possible à certaines bactéries d’échapper purement et simplement à l’ingestion, c’est le cas par exemple de N. gonorroeae. Enfin, un ultime champs d’actions pour ces bacilles ou coccis est de, une fois ingérés, résister à la phagocytose et croître au sein du phage.

Le cas du Pyo

Quiconque fut, quotidiennement, formé à l’identification bactérienne s’est déjà vu, au moins une fois, braver les interdits afin de sentir le parfum si particulièrement floral des colonies du Pyo (P. aeruginosa) sur GN. C’est précisément autour de ce bacille et ses particularités qu’une étude fut publiée dans la revue PLO Pathogens. Ses auteurs démontrèrent la capacité singulière du Pyo à, une fois phagocyté par un macrophage, lyser ce dernier. Ils exposèrent un des mécanismes principaux de cette cytotoxicité : l’interférence en l’expression du système de sécrétion de type 3 (T3SS) et son effecteur ExoS.

Homéostasie et environnement

De toutes ces esquives il faut en entrevoir leur raison: une nécessité à s’adapter. Tout élément vivant est mû, intrinsèquement, d’une profonde résilience, lui permettant de se soustraire aux contraintes extérieures qui le menacerait.

Dans un précédent article nous avions mis en avant que, contrairement à certains préjugés dualistes, les bactéries ont un rôle essentiel à notre organisme. Par exemple, le microbiote intestinal. Lieu grouillant de bactéries s’affairant à l’assimilation des nutriments (vitamines, AA, acide gras, etc.) essentiels au bon fonctionnement de notre corps. L’équilibre si précieux de cette populace s’opère par des voies et des processus si subtiles, si délicats, qu’il pourrait mettre factuellement en PLS le meilleur horloger Suisse. Un appui et une complicité mutuels, pourtant si contre-intuitive, de ces protistes anaérobies et aérobies, et leur encadrement par le système immunitaire, lui-même poussé par ce même écosystème microbien si nécessaire. Or, cette harmonie si malléable et résiliente reste fragile. Il a été démontré qu’en cas d’infection à T.gondii la production de Lc T CD4+ spécifiques, capable d’engendrer des IFN-y, avec des propriétés identiques aux Lc Th1 (sous-population des T), faisait naître une réponse immunitaire incapable de différencier les antigènes commensaux ou pathogènes, avec tous les dégâts que cela comporte.

Afin de mieux appréhender les différents processus de la phagoresistance une équipe du CNRS a démontré que l’environnement semble être un facteur clef. Étudiant les réactions d’E.coli face aux bactériophages in vivo (intestin) et in vitro (culture), ils ont pu révéler que certaines modulations de l’expression génétique des bactéries, permettant de feinter leurs régulateurs, étaient beaucoup moins marquées en culture qu’en milieu naturel. Laissant entrevoir, une fois de plus, la colossale capacité d’adaptation du monde bactérien.

Don’t look up

Aveuglée par son inconscience notre société, dites “hyper-évoluée”, n’a eu de cesse que d’éterniser, à l’infini, une fuite en avant sans but ni fin qui, plus que jamais, nous précipite à l’abîme. Dans ce colossal maelstrom, nous l’avons vu, l’antibioresistance tient et continuera de tenir sa place. Une adaptation bactérienne qui a échappé aux antibiotiques, aux phages et, sûrement, aux futures autres inhibiteurs que nous déploierons afin de contrer la lignée de conséquences que, successivement, notre civilisation a, elle-même, brillamment enfanté.

De ce collier d’anomies il faut en entrevoir sa raison profonde, la dénégation. Celle-là même qui nous pousse à fuir en des solutions d’encadrements bactériens toujours plus asphyxiantes, plutôt que de remettre en cause les racines de cette antibioresistance, notre exposition quotidienne aux antibiotiques (élevages intensifs, pesticide phytopharmaceutiques, adjuvants alimentaires, etc.), qui nécessiterait de totalement remodeler notre socle sociétaire. Afin d’éviter cette remise en question nous avons fait le choix de nous lover en une incurie court-termiste, mû par le profit et le maintient de cette aporie, qui sera inévitablement notre achévement. Ce déni inconscient est au cœur de notre société, fiché à tous les piliers porteurs de notre système, l’énergie, l’économie, l’environnement, la santé, etc. Don’t Look Up n’était pas une fiction, il est, en réalité, un de nos mythes fondateurs. Car, au fond de nous, nous le savons, tous ces démons, que nous avons rejeté à l’obscurité plutôt que les éclairer, seront les gardiens de nos limbes.

Avant-hier, au détour d'une discussion avec Eric et Emeline, émergea un souvenir de lycée, que je souhaitais ici également vous confier: mon accès, par voisin de classe interposé, à un collectif secret et occulte. Alors que l'angoisse du bug de l'an 2000 avait gagné tous les esprits, un autre épiphénomène dissimulé se déployait à notre hexagone: la FLNJ (Front de Libération des Nains de Jardin).

Depuis quelques jours, mon habituel voisin de table semblait éreinté. Après de longues négociations, lui assurant mon silence, il finit par m'exposer son appartenance à la FNLJ, me délivrant ainsi tous ses rouages profonds: le repérage, la saisie des nains, nécessitant en amont l’étayage complexe d'une stratégie, d'un plan B, voir C, puis de leur libération en forêt.

Un matin, avachi sur son dessin tech, il me confia, emplie de joie: "hier soir, on en a libéré cinq". D'autres mâtinés, arrivé en des états déplorables, où il profita des premiers cours de la journée pour, par somnolence, récupérer d'expéditions nocturnes beaucoup plus sportives, par leurs interminables poursuites de colossales Bergers-Allemands.

Ce mouvement qui, nationalement, naquit en 1996 à Alençon contamina les quatre coins de notre pays, jusqu'à ce que, avec les années, mon voisin et quelques-uns de ses amis se décident d'embrasser cette cause et en constituer leur petite cellule à l’échelle communale. Avec le temps, le phénomène prit une importance, par le nombres de libérations croissantes, tel qu'il poussa les policiers municipaux à œuvrer contre cette lutte, et nécessita pour les libérateurs plus de vigilance.

En plein cœur de cette guerre froide, certains torchons torpillèrent ce mouvement et son folklore, en incriminant et réduisant ses agissements au simple délit de vol, tentant de gangrener les esprits, faisant passer ces joyeux lurons pacifistes pour de dangereux terroristes.

Pourtant, imputer quelconques traits de délinquance à mon voisin de classe et sa petite poignée de camarades, serait au mieux de l'incompréhension, au pire une pure forfaiture.

Chaque nuit, tous les écueils bravés, afin de rendre la liberté au maximum de nains en pleine forêt, alors que les lampes frontales n'existaient pas encore, armés, uniquement, d'ingrolables torches électriques Mazda, et de mobylettes Peugeot 103SP trafiquées avec pots Ninja. A chaque exfiltration de nains, était laissé un mot disant, en substance: "Nous avons libéré vos nains, ils sont actuellement en forêt[lieu exact]. Signé FLNJ". Le constat fait, qu'il n'y avait nulle volonté de nuire, mais uniquement s'adonner, humainement, à un jeu. Les mots "Sans armes, ni violence, ni haine", auraient pu y figurer (chacun aura la ref)

Réduire cette action au vol, c'est masquer volontairement toute la portée hautement symbolique qui se jouait: la libération d'êtres en captivité. Jeu, complicité humaine et humour que notre société a su annihiler. En 2006, la fin des activités de la FLNJ, laissant derrière elle quelques émissions radio, articles et témoignages comme le mien. Témoignage permit par ce voisin de classe qui me livra, nûment, toute la mécanique interne de ses quelques semaines en cette mouvance.

Merci à lui,

Liberez-Les Tous...

Si nous tentions d’entrevoir toute la grandeur du vivant, il serait optatif d’entamer un historique à sa singularité, où un espace euclidien, à t=0, enfanta de magiques et précieuses fluctuations quantiques jusqu’à son inébranlable mur de Planck, et créa des dimensions Lorentziennes qui se déployèrent à l’infini. De là, jaillit l’Atome Primordial et d’innombrables autres, qui s’étalèrent, s’organisèrent, s’ordonnèrent et s’agglomérèrent pour en former les astres, les galaxies, les constellations, les trous noirs et autres éléments qui constituent l’univers que nous connaissons. Au sein de cette gigantesque horloge cosmique, un minuscule grain de sable retiendra notre attention, notre brave et belle petite planète, Gaia, communément appelée Terre.

Ce globe qui vit, en sa surface, accueillir une multitude de formes vivantes par une perpétuelle et inépuisable évolution. Or, il y a près d’un milliard d’années de ça, un règne fut le pilier majeur à la modélisation de notre écosystème actuel, les mycètes.

Par leurs alliances et cohabitations, ils permirent au monde végétal et animal, le façonnant, de se déployer. Depuis, ils n’eurent de cesse de sous-tendre notre environnement.

C’est lors d’une habituelle conversation à l’Exode Urbain, autour du sujet de la résilience, que le propos me percuta. Il était question des cueillettes de champignons, plus précisément de la prospective qu’à l’avenir, au vu de la conjoncture, cette pratique se répandra et les coins se trouveront de plus en plus prisés, saturés et donc significativement raréfiés. Dès lors, la culture de champignons at home s’envisage comme alternative.

Pendant que les tasses de café se vidaient, en mon esprit, mon engagement à un tel projet s’étayer. Pour le lieu, la grande cave de mes parents sera idéale par son hygrométrie et ses vieux murs de soixante en pierre, que je squatterais pour l’occasion. Sur ces entrefaites, le savoir de cette discipline me manquait. Alors, j’ai commencé par dépoussiérer mes maigres cours de mycologie médicale avant d’amasser, compulsivement, livres, articles (par ex. ceux d’Andréas) et vidéos. Depuis aspiré par ce monde si vaste, insoupçonné et fascinant, je commençais à entrevoir leur importance et leur omniprésence dans notre quotidien. Par exemple, le pain, la bière, la lacto-fermentation sont issus de ces organismes. Certains mycéliums, doués de propriétés anti-bactériennes, ont noué des coopérations avec certains arbres, ces derniers apportant le nécessaire aux mycètes pour assurer leur déploiement, et les mycètes protégeant les racines de l’arbre des bactéries. Propriété que découvrit Fleming, nous livrant ainsi, la pénicilline et le spectre d’antibiotiques que nous connaissons aujourd’hui. Bref, leurs applications dans les champs alimentaire et médicinale sont majeures. Les carpophores (comestibles) apportes des nutriments intéressants, comme les vitamines B (B1, B2, B5, B8 et B9), PP, ainsi que du sélénium.

Partant de ces frêles connaissances d’autodidacte, je passais à la pratique avec la volonté de m’aventurer en cet infini domaine de façon progressive, par étape, afin de, selon, m’adapter au mieux, ainsi que gagner en compétences et connaissances.

En premier lieu j’optais, à la Mycosphére, pour un ballot de culture de Pleurotes (champignon le moins exigent et moins risqué), et assez rapidement ma premiére récolte apparu et fut importante (voir photos ci-dessous). Puis pour relancer la seconde pousse, j’ai laissé le substrat baigner dans l’eau toute une nuit, pour voir rapidement une seconde pousse émerger et effectuer une récolte quasi-identique à la première. Actuellement, la troisiéme (certainement ultime) pousse est en cours.

Ma prochaine étape sera de refaire un test avec un ballot de Shiitakes, et d’essayer de coloniser une buche de bois, par exemple avec des Pleurotes en huitre. Puis, avec le temps et le nombre d’essais suffisants, produire un S2 sur grain, espérant, ensuite, arriver à cultiver sur gélose (pratique que je maitrise par la discipline de la bacteriologie) pour repiquer du mycélium afin de coloniser un S1 sur grain, et ainsi gagner un peu plus en autonomie.

Vous l’aurez compris mon apprentissage en ce monde sans fin en est à ses prémices, toutefois la fascination à opérer une danse avec ces organismes si complexes sont tellement stimulantes. Moi qui, de nature, ai la main atomique, au vu des résultats optenus, je reste à pensé que le régne des mycètes m’ai adopté. Le Vivant est captivant, plus que jamais, j’y suis lové en ses filets.

La suite de mon apprentissage et de mes petits champi’ au prochain épisode…

Vagabondant sur les pavés de l’ancienne ville, empruntant l’infini labyrinthe de ses ruelles, je remontais ces artères pour rejoindre notre point de rendez-vous. Notre chamane, Sandrine, nous proposait un voyage dans le tambour, une séance collective débutant à 19h en son cabinet sur la partie haute de notre belle ville. Nous étions le 21 décembre, et cette méditation commune avait pour objectif de nous aider à franchir ce solstice de façon optimale.

Il faisait froid, et la pénombre s’était installée depuis un moment. Sur ce trajet, où se succédait différents petits mondes, à travers les fenêtres laissées visibles sur tous ces étroits théâtres colorés. Tout proche de la grande place où était notre collégiale destination, je reste immobile, scotché, mon regard irrationnellement aspiré par l’intérieur d’un cabinet d’avocat. A l’éclairage chaud et tamisé, au style épuré et rassurant des années 90, des couleurs noir, blanc, saumon et pastelle, à ses quelques plantes grasses, à ses deux pièces réduites (la salle et son secrétariat) comme théâtre d’un ouateux cocon. Le vent, par une de ses brises, m’extirpe de mes égarements, je risque d’être en retard.

Arrivé dans la battisse de notre hôte, le même rituel naturellement s’opère: traversé du long couloir comme premier contact avec le parquet craquant de ce grand bâtiment Haussmannien, rendu dans les salons de Sandrine, tel un sas, où nous nous défaisons de nos manteaux, nos sacs, nos smartphones et tout le superflu, ensuite nous pouvons passer à la pièce principale.

Une grande salle vidée pour l’occasion, où de petits coussins, espacés d’un peu plus d’un mètre l’un l’autre et disposés le longe des murs, nous attendaient. De ces petits carrés pastels je choisis celui près de la cheminée condamnée en marbre. Progressivement tout le monde arrive. Nous sommes au complet, quatre filles et quatre gars. Une fois tous installés Sandrine éteint la lumière, laissant un fin éclairage tamisé, et rejoint sa place centrale. Alors, le tour des présentations commence, avec le partage de nos prénoms, nos accointances avec le subtil et nos intentions pour cette méditation, plus que symbolique, du 21-12-21.

L’air de l’appartement était saturé de sauge blanche et un fort mélange d’autres encens enivrant. Les radiateurs tournaient à plein régime, il faisait très chaud, je me défais de mon pull, pendant que Sandrine nous invite à nous allonger et fermer les yeux. Détendre tous les muscles, respirer profondément et se laisser guider par sa voix et les percussions de son tambour. Une fois dans le Styx, pré-V.E.L.O ou pré-phase, elle commença par renforcer notre ancrage. Nous accompagnant à emprunter un petit chemin pour nous plonger en une grande et belle forêt, ressentir tous ses éléments, nous immerger dans cette environnement, puis d’en sortir pour rejoindre une clairière, et entre les deux effectuer des aller-retour. Enfin, au centre de la plaine nous avions retrouvé un arbre isolé, de nos racines se déployant sous nos pieds, s’étendant dans la terre, puis s’entremêler avec celles de l’arbre et descendre jusqu’au noyau de la terre, laissant remonter son énergie dans tout le corps.

La voix de Sandrine cessa. Les percussions régulières du tambour s’accélèrent, et les chants ont remplacé les consignes. Comme à chaque fois, ces sons agissent comme une gigantesque rampe de lancement. Premier contact, mon guide est là. Les formes puis les flashs se succédèrent, se pressèrent et défilèrent à un rythme vertigineux. Puis une autre entité badass se pointe, au moment où j’entends un limpide “libère ton esprit” mon cœur, immédiatement, s’ouvre et s’expand exagérément, la situation est très agréable, à tel point que la survie pourrait presque être gérer par le cœur. Bref, plus détendu et détaché, le flot de scènes semblait plus appréhendable. Alors, toujours en ce mood agréable, je me retrouvais projeté sur une plage tropicale déserte, lors d’un couché de soleil, devant un feu crépitant. Sincèrement, avec cette atmosphère légère, j’aurais pu rester des heures à contempler cette scène, mais mon guide en avait décidé autrement et m’extirpa de ce spot. Enfin, mon animal totem arriva pour me faire un soin, je la sentait opérer et rafistoler pas mal de trucs, apparemment il y avait du boulot.

Les chants cessèrent, la fréquence des coups de tambour diminuèrent jusqu’à s’éteindre, laissant place à un pesant et précieux silence, nous permettant d’atterrir en douceur et réintégrer nos corps. Dans la pièce, tout comme moi, les autres émergèrent progressivement. Quand tout le monde repris ses esprits, notre Chamane nous proposa un feedback des visions perçus par chacun. Et là, j’ai pu, malgré mon omission, entendre chez quelques autres participants évoquer la notion de feu. Plus fort, en leurs visions, toutes les filles ont eu une expérience avec la notion de “Guerrière de Lumière”. Amusé d’être le témoin d’une séance où les consciences se sont interconnectées, entremêlées et rendu commune au collectif pour percevoir les différentes face d’un même gigantesque diamant. Concluant cet échange, à son tour, Sandrine nous confie ce qu’elle a capté. En listant tous les éléments, elle révéla que l’énergie de Ganesh (fils de EA-Enki-Shiva) nous avait effectué un soin sur nos cœurs. Grace à la vision de notre chamane, j’ai pu reconnaître cette colossale entité que je n’arrivais pas à identifier.

La séance terminée, nous reprenons nos affaires avant de regagner nos logis. Mais ce que je savais pas, c’est que les synchronicités n’allaient pas s’achever ici. Au moment de partir, lors d’une dernière discussion où j’exposais mon impératif horaire de train, V. (un participant) me proposa de me déposer chez moi. Une fois sortie, j’ai jeté un coup d’œil sur mon portable, surprise la séance a durée plus d’une heure trente, alors que je pensais trois fois moins. Sur le trajet pour rejoindre la voiture de V. nous engagions la conversation. Au fur et à mesure de celle-ci, les coïncidences se sont mises à pleuvoir: Un gars de mon age, bossant en tant que préleveur au même labo que le mien (dans sa ville), des expériences de vies similaires, etc. Jusqu’à me dire qu’il me “verrait bien sophrologue” alors qu’il ne me connaissait pas et qu’il ne pouvait savoir que je commence ma formation en septembre prochain! Une discussion sympathique, un peu comme celle de deux vieux potes qui se connaissaient bien.

Sur le parking, nous éternisons un peu notre causerie, jusqu’à y mettre fin par de chaleureuses salutations, et partir chacun de notre coté, sous une nuit silencieuse, étoilé et déserte.

C’était un mardi soir sur la terre…

Cet article évoque le sujet des Voyages Astraux. Et plus particulièrement, de mes premières Sorties Hors du Corps (SHC). Il est une copie d'une partie de mon journal publié sur Astral-Spirit. K. m'a confronté, un nombre démesuré de fois, à mes peurs paniques les plus profondes, dangereuses et terrifiantes. Les pleurs, les appels, les cris, les craquements, les mains qui frôlent ou qui agrippent (liste non-exhaustive), tous ces faits bouleversants, commun à tous voyageurs astraux, me furent appréhendables par mon vécu tout aussi déconcertant. Ici, il est question d'un simple feedback, de mon cheminement, libre à chacun de piocher, ou non, les éléments qui lui parleront le plus. Restant à penser qu'un minimum de clarté dans sa structure est requis pour découvrir l'astral. Toutes expériences nous invite à évoluer.

Théorie

Le voyage astral est une aptitude naturelle, innée, que chacun effectue quotidiennement. L’activité onirique est une Sortie Hors du Corps (SHC) en pilotage automatique, avec le Subconscient(SubCs) aux manettes pour orienter, ou modeler, le rêve et ainsi communiquer avec l’Inconscient(ICs) et le mental. Or, dans certains cas, il arrive que la décorporation ne s’effectue pas de façon dirigé, le SubCs laissant temporairement la main, mais en complète autonomie consciente. Un exemple typique de ce genre de SHC souvent témoignée est le récit des protagonistes de NDE. D’autres situations, moins extrêmes, peuvent enclencher ce process, comme un choc psychologique brutal ou une douleur insoutenable.

En dehors de ces fusibles corporels, il est possible que ce dégagement survienne naturellement. Soit spontanément, une poignée d’habitués le manie quotidiennement depuis leur enfance ou après une première extirpation inopinée. Soit, cherchant à le provoquer par le biais de “techniques”.

C’est un jeu très acéré. Il suffit, de manière générale, à saisir le moment précis où, juste avant ou après le sommeil, la conscience quitte ou réintègre le corps. Mais, ces moments de bascule sont des fenêtres très brèves et difficiles à saisir.

Premiers drifts

Comme beaucoup j’avais commencé par tester l’endormissement. Toutefois, je me rendais compte de la fastidiosité de cette option: il fallait que le corps soit relâché, endormis jusqu’en devenir imperceptible, puis la conscience devait vagabonder, de là les bruits saisissants arrivaient (pleurs, cris, craquements, etc), les sensations d’agrippement, d’être poussé, et enfin le Gardien du Seuil (GateKeeper), aux prémices de la décorporation, qui etait clairement l’ultime garde-fou traumatisant. Après un paquet d’heures de tests sans réels dingueries attendues, j’abandonnais lâchement cette volonté.

Pourtant, quelques mois plus tard, le 3 mars 2019 vers 3h du matin (oui, mon ICs est très joueur, kabbaliste sur les bords, fan de synchronicités), alors que je réintégrais la densité, je fis ma première SHC. Avant de ressentir mon corps, je fis le choix conscient et instantané de renoncer à ce processus, pour partir dans les strates astrales. La sortie a été d'un naturel déconcertant, mon esprit se redressait comme si je me levais le matin, sans aucune résistance, comme un gant qu'on quitte. Malgré tout, aucune surprise, ça me semblait être une opération commune (comme respirer, parler ou marcher), comme si je l'avais effectué quotidiennement (ce qui n'est pas faux). Ma conscience et mes perceptions était beaucoup plus fortes et légères qu’IRL ou dans un RL. Là où la déception fut grande, c'est sur ce qui m'entourait. Certes, ma vision était là, mais j'étais maintenu, entouré, contenu dans une sphère au parois de coton noir. Vu que le coton n'était pas étalé de manière homogène, je pouvais entrevoir la lumière extérieure à travers les nombreux espaces cotonneux moins denses. Par manque d'habitude, un peu paumé et ne sachant pas quoi faire, je réintégrais mon corps. A lire différents Astral-RT, je constatais que les filtres visuels étaient choses communes aux premières sorties, apparemment, ces derniers sont levés avec le temps ou par demande à son guide.

Puis, le 6 juin qui suivit, vers 6h du matin, juste avant de retourner dans mon corps, je me retrouvais hors de celui-ci. Donc, pas de décorporation, j'étais déjà décorporé. Ma bulle de coton noir était absente. J'étais plongé directement dans mon environnement, et c'était une sensation assez singulière: Je flottais à la vertical, les bras étendus, baignant dans un fluide énergétique si doux et accueillant, dont je pouvais sentir ses différents courants me traverser. Cette marrée n'avait pas de température, elle était plutôt neutre, tirant vers un froid agréable, comme une brise d'air. Être en contact direct avec cet océan infini, m'inspirait une liberté illimitée. J'étais bien dans ma chambre, malgré une myopie-astral carabinée je pouvais entrevoir mes posters (oui, ma chambre est resté tapissée de posters), et à peu près un mètre, je pouvais voir mon corps alité dormant, avant de le réintégrer. Cette SHC m’apporta deux convictions fortes, qui modifièrent en profondeur mes perceptions de ce monde : Le niveau de conscience est beaucoup plus limpide, clair et aiguisé dans l’astral, et il me semble être notre état initiale de Cs en tant qu’Être, contrairement à nos états “matriciels” (diurne ou onirique) très limités. Ensuite, le fait de voir son corps, et d’en être dissocié m’a démontré indéniablement avec force que nos existences ne se résume pas qu’aux limites de notre corps.

Quelques jours plus tard, au moment de réintégrer mon corps je repartis, toujours avec une myopie-astral j’essaie de vérifier que j’étais bien dans ma chambre puis commençant à vouloir partir j’entendis un clair “Ouhouh” qui venait d’en bas de chez moi, c’était clairement la voix d’une connaissance qui m’appelait. Ce son était net, il semblait à s’y méprendre être capté par le canal auditif, alors je concluais que cet appel devait venir de la matière. Pour que cette personne vienne à cette heure il devait se passer quelque chose d’important, alors je réintégrais mon corps, pour au final me rendre compte qu’il n’y avait personne. Une belle leçon sur les perceptions, me montrant que les sons entendus dans l’astral étaient aussi, voir plus, vrais que dans la matière.

Enfin, encore quelques mois plus tard, lors du deuxième LockDown C..idien, où mon mal-être était à son climax, mes amis pourront en témoigner, j’apprenais une tragique nouvelle pour un de mes très proches, mon analyse de sang révélait un soucis (résolu depuis), et d’autres mauvaises nouvelles s’accumulaient. D’un quasi-K.O psychique, un soir, au moment de l’endormissement, alors que j’étais couché en chien de fusil, je SHC d’une façon rapide et déconcertante, les longues phases (bruits, etc.) étaient shuntées, même le GateKeeper, presque imperceptible, me déballa un tapis rouge. En fait, mon SubCs me servit sur un beau plateau un petit moment d’émerveillement histoire de me ressourcer un peu.

Conclusion et précisions

L’astral-RT de ces premières SHC me permettent de vous témoigner qu’il est capital, si vous souhaitez approcher les strates Astrales, vous devrez essayer plusieurs techniques (et il en existe pléthore) pour voir laquelle vous convient. Par ex. pour ma part je suis resté un moment à essayé une décorporation par l’endormissement, alors que ma structure avait plus de facilité à la réintégration (au “réveil”).

Pour conclure ce premier témoignage, je voudrais préciser que je découvris que l’océan où je baignais à ma première sortie était plutôt, d’après Altruisme essentiel un espace intermédiaire permettant de nettoyer l'émotionnel. Un peu comme le petit bain à la piscine, une zone safe, tout proche de l'Astral, permettant d'aborder le grand bain avec un minimum de sérénité. Ce qui me fait dire, en voyant toutes ces étapes, que mon inconscient semble être précautionneux. A ma plus grande joie, il m’était agréable de constater cette bienveillance, plutôt que de me voir directement projeté n'importe comment on ne sait où. Même si ce step-by-step est plus long.

Durant une SHC, afin d'éviter de provoquer le désordre dans cette dimension flottante, je décidais de réintégrer mon corps. Et là, j'observais une lenteur inhabituelle du processus. A tel point, qu'un état transitoire de dissociation fût de rigueur. Si traînant, que j'étais coupé en deux, entre une partie qui reprenait possession du corps et l'autre encore perché dans l'océan astral. Une sensation très singulière, qui me révéla la réponse au fait que, bon nombre de fois, je me réveillais avec un très bref instant, dans une réalité superposé. En fait, je ramenais avec moi les plans astrales et oniriques explorés. Mais, nous pourrons développer tout ça un peu plus en détail lors d’un prochain article.

Les temps de confinement obligent à s'adapter. Alors que de nouvelles habitudes et réorganisations s'opéraient, nos fréquentes parties de Magic The Gathering IRL se voyaient confiscées. Cette fraîche contrainte me fit entrevoir une possibilités que je m'étais, jusqu'alors, refusé: ma venue sur MTGA.

C'est en plein cœur des années 90, que je me saisissais pour la première fois de ce jeu de table. Initié par des camarades de lycée qui, squattant une table du self désert aux récréations, enchaînaient les parties et me firent découvrir au fur et à mesure leurs mécaniques. C'est avec l'extension Ère glaciaire que je m'armais d'une première bibliothèque de fortune, me permettant d'endosser à mon tour le rôle de magicien.

Puis, l'arrivée de Terre Natale nous fit, comme beaucoup, délaisser ce jeu de role. Pensant cette firme morte et enterrée, je fus surpris de découvrir que la production n'avait, depuis, jamais cessé. C'est donc en 2011, avec Innistrad, que j'épousais de nouveau cette occupation, et par la même, tissant de naissantes camaraderies, de joueurs devenu avec le temps des proches.

Inconditionnel des cartes physiques, je m'étais juré de ne pas user leur forme dématérialisé. Le confinement me poussant à revoir ma copie, et quelques parties de standard pour m'habitué à l'outil, j'ai eu l'idée délirante de diffuser quelques parties sur Youtube. Puis, de suite, émargea d'autres projets, d'autres possibilités. Initialement, propulsé par l'envie de partager mes parties de MTGA, cette chaine s'est vu accueillir un lieu ou je pourrais déployer d'autres moments agréables: retro 80-90, podcasts, etc. Bref, créer un petit monde agréable, ouateux, avec l'unique prétention de divertir et partager un peu de moi.

Donc, n'hésitez pas à vous rendre à la Taverne de Tigrou sans plus attendre.

Bon visionnage

Présageant une bonne journée, par un "aujourd'hui, c'est pour moi", Thibault, gérant de l'Agriculture, m'offrit mon habituel double expresso matinal. Sa légère appréhension, à peine dissimulée, transparaissait lors de notre court échange de lèves-tôt. C’était ce soir, jeudi, que s'inaugurait la 23 édition des Rendez-Vous de l'Histoire, catapultant notre ville au rythme d'un traditionnel événement des plus singulier. Par ce long week-end, accueillant près de trente milles personnes venus de tout l’hexagone, son établissement, situé en face du point névralgique de ce rassemblement, sera traversé d'un flux massif et constant de clients. Clients que son équipe et lui devront accueillir, servir et gérer à bâton rompu.

Pour lui, comme pour moi, cette journée augurait un point de bascule capital. C'est à 16h que mon rendez-vous avait été convenu, à l'angle d'une petite rue où s’accumulaient des avocats, des psychologues, nutritionnistes et autres indépendants. Donnant sur la petite place charnière, carrefour d’accès à la cathédrale St Louis, la mairie, le centre ville ou la halle aux grains, qui voyait son trafic de piétons de plus en plus s'intensifier.

C'est donc après avoir pris connaissance de son existence, que je franchissais le pas, et effectua mon premier soin Chamanique, dispensé par l'unique Chamane officiant en ma ville, à un kilomètres de chez moi: Sandrine FILIPPINI.

Elle m'accueillit en son cabinet, de grands appartements haussmanniens agencés de minéraux colorés, de coussins pour méditer et de statuettes zens, où je delaissais mon blouson et mon sac avant que nous nous dirigions vers la grande pièce principale. Installée derrière son bureau elle entame son anamnèse. La raison de ma venue? Une unique volonté de découvrir cet univers thérapeutique. L'entretien me poussa à aborder K., mes perceptions et mon parcours, même si à l'évocation de ces éléments, je restais le plus évasif possible afin d'évaluer la pertinence de l'expérience alors que, rapidement, je constatais sa capacité à récupérer l'information un peu comme un clairvoyant.

Pour la suite, dans un soucis de clarté et de chronologie, je me propose de mêler ici les visions de Sandrine et mes éléments hypnagogiques perçus durant la séance. Éléments que nous avons pu valider mutuellement.

Dès les premiers coups de tambour les ondulations électriques surgissent et n'ont cessé qu'au dernier son. Depuis le début, dans les flashs, mon guide était présent, et resta tout le long du soin, m'accompagnant dans cette expérience particulière et demeura son maître de cérémonie. Le premier être à apparaître dans les visions fut un lutin. Impatient de pouvoir, par le biais de Sandrine, communiquer sa volonté de bosser avec moi, et plus précieusement un nœud particulier. En tout cas, il semblait content tout plein que sa présence soit enfin pris en compte, je tacherais de m'y pencher. La lutinerie passée, mon guide semble effectuer de légères manœuvres sur ma structure énergétique. La délicatesse de ses opérations sont à la hauteur de sa nature, une entité hautement évolué, emplit d'attention, d'amour et de bienveillance. Ses différentes manoeuvres sont de puissants décrassages. Alors que son aspect visuel m'est très flou, Sandrine m'aida à entrevoir son apparence, un être éthéré assez filiforme vêtu d'une longue cape à capuche cachant son visage. Description qui, déjà, me fut confirmée, à l'identique, par Eric et Emeline quelques temps auparavant. Alors qu'il conclut son soin, mon guide, se penchant en ma direction, dégagea ses mains et dirigea délicatement ces longs index à mes oreilles, afin de liberer un canal pour l'astral ou un truc dans le genre, nous verrons bien.

D'un coup, je me sentis perdre pied alors que mon ancrage semblaient se desintegrer et, pour finir, tout se refermer au maximum. Typiquement le genre de signes qui dénote l'arrivée d'une énergie massive de polarité négative. Avec la présence de mon guide, je décidais de lâcher complémentent et faire confiance. Sandrine m'informa de l'émergence d'une de mes vies antérieures, déchaînant, chez moi, un torrent de flashs et de situations limpides par leurs profondes intrications, me replongeant complètement en ces temps. Au fin fond d'une campagne, durant une époque moyenâgeuse, dans une petite maison délabrée, un enfant et sa mère sont seuls. Cet enfant c'est moi. Nous vivons dans une extrême pauvreté, une existence des plus difficile, or, dans la violence de cette destinée, ma mère et moi sommes liés d'un amour infini, inconditionnel, magnifique et indestructible. Ce lien est si fort et si beau. Le petit (moi) a une grave maladie aux poumons. Il n'a fallu que peu de temps pour que ce petit gamin assiste à la mort de sa jeune maman, l’accompagnant, impuissant, en ses derniers instants. Traversé d'une abyssale et déchirante tristesse le petit, seul, luttant courageusement, partira rejoindre sa maman peu de temps après, emporté par d'abominables aggravations respiratoires. C'est ce petit garçon qui est là (moi d'une vie antérieure), rayonnant d'un amour sans borne et d'une insondable bonté. Il vient me faire un soin sur mes poumons et en extraire quelque chose d'eux. Instantanément, ma structure revenait à la normal, alors que mon cœur s'expandait beaucoup plus qu'à l’accoutumé. Le petit venait, sûrement, de me libérer de son poids karmique. Un geste, si touchant, imprégné d'une réelle humanité incommensurable. Je serais éternellement fier de lui.

Après son départ, enfin arriva la licorne, mon animal totem. A sa présence mes doigts s'élongent en énergie, afin de confectionner un beau collier végétal autour de son cou. Je me rends compte de la complicité que nous avons. La licorne partit le tambour s’arrêta, laissant la place à un lourd silence, sonnant la fin du soin. A la suite de mon émersion, nous débriefons autour de son bureau, elle me transmit ce qu'elle perçu durant la transe, que je pouvais valider au fur et à mesure, et inversement. Durant cette ultime entretien je ne pouvais que constater ma structure énergétique beaucoup plus fluide, légère, agréable et délestée de quelques éléments lourds qui, mine de rien, pesés. Nettoyage effectué, sans m'en rendre compte, par l'énorme travail de cette Chamane intrinsèquement humaine, douée d'une écoute et d'une bienveillance permettant d'aborder ces fortes expériences en pleine sérénité. Expérience que je reproduirais, indéniablement, à la conjoncture d'un climat sanitaire plus favorable le permettant.

Texte publié le 16 juin 2020 sur mes réseaux sociaux

Aujourd’hui, triste anniversaire, Tupac SHAKUR aurait eu 49 ans.

D’une vie arrachée, à l’age de 25ans, par quatorze balles de son corps criblé, obligeant, depuis, l’humanité orpheline à errer en ses limbes.

Indéniable plus grand rappeur de tous les temps (tous ses successeurs ne seront que de pales copies), traversé par la survie d’un milieu qu’il transmuta par la mise en lumière de ses causes sociétaires profondes et ses violences .

Outre sa prodigieuse carrière sur la scène hip-hop, tel la minuscule partie visible de l’IceBerg, son oeuvre, occultée, infiniment plus vaste et subtile, témoigna de sa réelle nature d’artiste, par l’abondante écriture de textes, de pièces de théâtre, etc.

Auteur de Thug Life - acronyme de The Hate U Give Little Infants Fucks Everyone -, enfant de Black Panthers, meurtri par l’injustice structurelle, ébranlant le système en ses racines qui, selon les hypothèses de certains, par son potentiel politique, précipita à son exécution inévitable.

Luttant, de ses précaires forces, alité, souffrant ses derniers instants, d’une existence éphémère, dont son incarnation foudroyante laissa l’emprunte à notre peuple de son unique volonté, de voir se hisser une société meilleure, plus en paix, et intrinsèquement humaine.

Devant un corps médical démuni par la fatalité, son coeur cessant de battre, puis émettant son ultime expiration, Tupac, nous insuffla la plus belle arme, l’espoir.

ICantBreath