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Les Connexions au Vivant

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Rédigé dans l'obscurité du 20 mars 2024:

Jusqu'à son dernier souffle, cette délicate boule de neige se dressa en archétype de bravoure et de douceur.

Contre cette brutale et cruelle bactérie mangeuse de chair, jour après jour, je l'ai vu lutter, et en un combat qui fatalement la condamné, nous fûmes les témoins accablés de toutes les forces qu'elle, héroïquement et silencieusement, déployait.

A aucun moment, alors que ma mère et moi faisions couler des pluies d'antibiotiques sur ses tissus laissés à vifs pour espérer, vainement, freiner la progression folle de ces insondables creusés microbiens, et alors que les transports chez le vétérinaires se succédaient d'une façon exponentielle, que les injections et autres tortures se cumulées, jamais elle n'exprima de rancœur à notre égard, jamais elle n'eut de réactions violentes, pas un seul coup de griffe, elle ne montra qu'une faible résistance, une douleur murmurée comme unique rébellion. Témoignant de la résignation entière à cette tragédie, à son triste sort, et de la confiance inconditionnel qu'elle n'eut de cesse, malgré tout, de nous porter.

Ces immondes bacilles ne rongeaient pas seulement son esprit et sa chair, ils dévoraient affreusement son énergie, sa vie. Dieu en est témoin, j'ai tout essayé pour arrêter ce sinistre compte à rebours, en modifiant son alimentation pour la remplir de noix de Saint-Jacques et de rillettes de thon. En vain. Jour après jour, son corps se vidait, devenant une ombre de ce qu'elle avait été, un squelette fragile, passant ses derniers jours cloué dans un doux et ouateux plaide qui lui fut dédié.

Lorsque le froid s'empara de son corps pour la dernière fois, enveloppée dans une épaisse couverture molletonnée, sa patte gauche dépassant, je plaçais deux de mes doigts contre ses coussinets pour la réchauffer..Au moment de les retirer, ce petit corps inerte sortie ces griffes, pour m'agripper et me retenir. Alors je restais. Plusieurs fois nous répétions cette déchirante danse, jusqu'au moment où elle décida de me laisser partir. Ce fut notre dernier échange, gravé à jamais dans mon âme.

Face à cette confession, les rires moqueurs et l'arrogance des cœurs atrophiés pourraient tenter d'envahir cet espace. Je les laisse se noyer dans leur orgueil, leurs préjugés nauséabonds, leur médiocrité et leurs ténèbres. Ils ne pourront écraser ces lignes. Cette ode est une nécessité impérieuse, destinée à tous ceux qui comprendront la profonde gratitude que j'éprouve d'avoir connu cette adorable petite créature et d'avoir partagé nos vies pendant près de 19 ans.

Sachez-le, j'ai toujours vu plus d'humanité dans chaque animal que dans la majorité de ceux qui peuplent mon espèce. Son combat n'était pas seulement contre la maladie, mais aussi contre une société qui, trop souvent, refuse de reconnaître la profondeur des liens qui unissent tous les êtres vivants.

Très chère Aspirine, ma tristesse et mes larmes sont l'encre de cette maigre oraison funèbre, qui loin d'être un simple adieu, demeure un cri déchirant vers les cieux, un refus de laisser l'oubli consumer la mémoire d'une âme si précieuse. En attendant, la Valériane et l'Opium apaiseront les blessures du vide que tu laisses. Les liens du cœur ne se brisent jamais. Dans la roue des incarnations, nous nous retrouverons.

Repose en paix, ma chère Aspirine, dans la sérénité d'une existence éternelle.

Tendres et éternelles pensées...

Sidoine B.

La douleur ne s'estompe jamais. Elle reste ancrée dans notre cœur et dans notre âme, chaque jour qui passe, chaque instant qui s'écoule. Aujourd'hui, nous commémorons les 108 ans du génocide arménien, un massacre perpétré contre notre peuple, notre culture, notre identité.

Je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces vies brisées, à tous ces rêves anéantis, à tous ces êtres chers perdus. Comment peut-on oublier la terreur qui a régné dans les villes et villages arméniens, les déportations forcées vers des camps de la mort, les massacres brutaux, les viols, les tortures ? Comment peut-on ignorer la négation systématique de ces atrocités par les autorités turques, la complicité de nombreux pays qui ont préféré fermer les yeux, le silence assourdissant de la communauté internationale ?

Nous commémorons aujourd'hui cette tragédie pour ne jamais oublier, pour honorer la mémoire de nos ancêtres et pour rappeler au monde que justice n'a pas été rendue. Nous n'oublions pas que ce génocide a inspiré d'autres horreurs, d'autres violences perpétrées à travers le monde. Nous n'oublions pas que la haine, la xénophobie et le racisme ont encore cours aujourd'hui, menaçant à nouveau notre humanité commune. Alors, aujourd'hui, je rends hommage à tous ceux qui ont souffert, à tous ceux qui ont lutté pour notre survie, à tous ceux qui ont perdu la vie dans ce génocide.

Je prie pour que leurs âmes reposent en paix et pour que la justice soit enfin rendue.

Nous n'oublierons jamais.

Ce billet est la copie de mon post FaceBook publié le 23 février 2023

En cette vaste bouffée délirante à ciel ouvert, où coexiste apparat et réalité, autolyse et survie, hubris et abnégation, nos sociétés semblent manifester les prémices de leurs obsolescences. Les temps sont cycliques, et les civilisations rompues laissent place à de nouvelles. Toutes les richesses que nous avons acquises, de connaissances, de créativités ou d’échanges, qui permirent d’assurer notre survie et un certain confort matériel, semblent révéler nos carences inavouées et leur terrible fuite en avant.

En fond, un courant enfle, une future révolution qui peu à peu, en réponse, à nous se propose: celle de la Conscience. Une évolution impliquant une refonte radicale de l’existant, faisant éclore une population considérant ses erreurs passées, ses mauvaises décisions, et repensant ses fondements par une réelle sagesse où la protection sine qua non du vivant serait omniprésente, où tous les règnes, Minéral, Végétal et Animal, seraient préservés de notre déraison, et de notre cruauté. Un collectif conscient de son hyposensibilité, de son hypoxie, de ses valeurs intrinsèquement humaines à retrouver, de sa structure sociétaire, de sa consommation et ses moyens de production à réviser en profondeur.

Partout, des initiatives en ce sens se déploient. Parmi elles, entre autres, celle de Loic Le Meur. Un entrepreneur français, pionnier du Web au début des années 2000, qui fut happé durant près de 5 ans en plein coeur de la forêt Amazonienne, à une singulière initiation à la médicina, cumulant intensément Dietas, Vision-Quests, cérémonies et autres savoirs ancestraux qui le transformèrent à jamais, par une conscience élargie et, in extenso, une haute sérénité. De retour, il fonda PAUA.life afin de relier, et non plus opposer, deux concepts majeurs “Ancient & future Technologies”:

“Nous avons l'opportunité de réintégrer les connaissances anciennes dans notre civilisation moderne pour créer un nouveau récit pour l'humanité qui offre une vision positive de l'avenir de notre civilisation. Paua est la création de connexions entre le monde matériel et les royaumes spirituels, tout en offrant une exploration dans un large gamme de connaissances anciennes. Paua explorera l'avenir du Web3, du metaverse et de l'IA ainsi que comment la conscience peut être la base fondamentale pour conduire des affaires, des applications et la transformation de soi. Nous offrons un espace aux personnes visant les mêmes esprits pour se réunir, pour rêver de notre avenir, pour activer leur but de vie et se rappeler de la responsabilité que nous avons en tant que gardiens de cette planète.”

Les drones, originaires du domaine militaire tombés dans le civil, ont commencé à prendre pied en certains secteurs. Dans l’audiovisuel, pour tous les plans aériens qui nécessitaient la mobilisation d’hélicoptères ou autres moyens importants, aujourd’hui ces drones s’y sont substitués comme solution moins coûteuse, infiniment plus pratique et, surtout, beaucoup plus écologique. Idem dans le secteur de l’expertise de bâtiments, où un entrepreneur comme Vincent s’est saisit de cette innovation pour fournir de précis diagnostiques immobiliers et topologiques, grâce à de petits et puissants aéronefs tenant dans quelques valises.

Outre quoi, ces avancées technologiques sont considérables, tout en réduisant nos impacts sur l’écosystème, leurs applications n’en sont qu’à leur début. En fevrier dernier sortait une publication de l’ERC évoquant les bénéfices majeurs des drones dans les soins d’urgences, par l’apport de matériel médical: DEA, anticonvulsivants, antihistaminiques, etc.

Vous le savez, durant près de 18ans j’ai été engagé en une activité de prompt secours, en qualité de secouriste puis de formateur. Mes ami.e.s, certains d’entre vous m’ont transmis ce savoir précieux, technique, théorique, pratique ou pédagogique. Pansant au mieux, à vos cotés, les giclées de sang, les os brisés, les malaises saturés et la détresse traversée, ainsi qu’en formant le grand public ou les futures flottes d’équipier.e.s, tandis que, parallèlement, ma formation professionnelle m’emmena à accéder aux plus grands services et laboratoires de la région (Hematologie-Hemostase, Neurovasc, Réa, etc.). Alors, comme vous, je sais les drames qu’un délai trop long dans une prise en charge peut engendrer, et comment les drones pourraient y pallier.

Ils pourraient même remodeler notre système médical actuel, permettant un maillage en des zones désertées ou inaccessibles, livrant un traitement ou matériel nécessaire sur place, mais également, on peut l’imaginer, transporter des échantillons biologiques pour analyse, ou bien déposer des Cogniscans, des EEG/ECG miniaturisés où il y aurait besoin.

Ce changement est à notre portée. Malgré ça, depuis 2014 nos sociétés l’ont ignoré, préférant orienter cet outils pour le contrôle de la population (cf. Chine), l’escalade militaire, la livraison de fastfood ou la livraison de commandes Amazon dont nous connaissons l’impact écologique délétère.

Toutefois, je suis convaincu que cette opportunité sera saisie. De part son accessibilité. J’ai vu plusieurs châssis de drones imprimés au Fablab Robert-Houdin, et avec quelle facilité un tel projet pouvait prendre forme. Et d’autre part, les appuis du secteur privé (similaire à PAUA) qui, par ses prises de conscience émergentes, désinvestiront le superflu et la nocivité pour alimenter d’autres directions plus alignées à un monde toujours plus conscient, lucide de ses conséquences, de ses choix et ses défis.

Avant-hier, au détour d'une discussion avec Eric et Emeline, émergea un souvenir de lycée, que je souhaitais ici également vous confier: mon accès, par voisin de classe interposé, à un collectif secret et occulte. Alors que l'angoisse du bug de l'an 2000 avait gagné tous les esprits, un autre épiphénomène dissimulé se déployait à notre hexagone: la FLNJ (Front de Libération des Nains de Jardin).

Depuis quelques jours, mon habituel voisin de table semblait éreinté. Après de longues négociations, lui assurant mon silence, il finit par m'exposer son appartenance à la FNLJ, me délivrant ainsi tous ses rouages profonds: le repérage, la saisie des nains, nécessitant en amont l’étayage complexe d'une stratégie, d'un plan B, voir C, puis de leur libération en forêt.

Un matin, avachi sur son dessin tech, il me confia, emplie de joie: "hier soir, on en a libéré cinq". D'autres mâtinés, arrivé en des états déplorables, où il profita des premiers cours de la journée pour, par somnolence, récupérer d'expéditions nocturnes beaucoup plus sportives, par leurs interminables poursuites de colossales Bergers-Allemands.

Ce mouvement qui, nationalement, naquit en 1996 à Alençon contamina les quatre coins de notre pays, jusqu'à ce que, avec les années, mon voisin et quelques-uns de ses amis se décident d'embrasser cette cause et en constituer leur petite cellule à l’échelle communale. Avec le temps, le phénomène prit une importance, par le nombres de libérations croissantes, tel qu'il poussa les policiers municipaux à œuvrer contre cette lutte, et nécessita pour les libérateurs plus de vigilance.

En plein cœur de cette guerre froide, certains torchons torpillèrent ce mouvement et son folklore, en incriminant et réduisant ses agissements au simple délit de vol, tentant de gangrener les esprits, faisant passer ces joyeux lurons pacifistes pour de dangereux terroristes.

Pourtant, imputer quelconques traits de délinquance à mon voisin de classe et sa petite poignée de camarades, serait au mieux de l'incompréhension, au pire une pure forfaiture.

Chaque nuit, tous les écueils bravés, afin de rendre la liberté au maximum de nains en pleine forêt, alors que les lampes frontales n'existaient pas encore, armés, uniquement, d'ingrolables torches électriques Mazda, et de mobylettes Peugeot 103SP trafiquées avec pots Ninja. A chaque exfiltration de nains, était laissé un mot disant, en substance: "Nous avons libéré vos nains, ils sont actuellement en forêt[lieu exact]. Signé FLNJ". Le constat fait, qu'il n'y avait nulle volonté de nuire, mais uniquement s'adonner, humainement, à un jeu. Les mots "Sans armes, ni violence, ni haine", auraient pu y figurer (chacun aura la ref)

Réduire cette action au vol, c'est masquer volontairement toute la portée hautement symbolique qui se jouait: la libération d'êtres en captivité. Jeu, complicité humaine et humour que notre société a su annihiler. En 2006, la fin des activités de la FLNJ, laissant derrière elle quelques émissions radio, articles et témoignages comme le mien. Témoignage permit par ce voisin de classe qui me livra, nûment, toute la mécanique interne de ses quelques semaines en cette mouvance.

Merci à lui,

Liberez-Les Tous...

Texte publié le 16 juin 2020 sur mes réseaux sociaux

Aujourd’hui, triste anniversaire, Tupac SHAKUR aurait eu 49 ans.

D’une vie arrachée, à l’age de 25ans, par quatorze balles de son corps criblé, obligeant, depuis, l’humanité orpheline à errer en ses limbes.

Indéniable plus grand rappeur de tous les temps (tous ses successeurs ne seront que de pales copies), traversé par la survie d’un milieu qu’il transmuta par la mise en lumière de ses causes sociétaires profondes et ses violences .

Outre sa prodigieuse carrière sur la scène hip-hop, tel la minuscule partie visible de l’IceBerg, son oeuvre, occultée, infiniment plus vaste et subtile, témoigna de sa réelle nature d’artiste, par l’abondante écriture de textes, de pièces de théâtre, etc.

Auteur de Thug Life - acronyme de The Hate U Give Little Infants Fucks Everyone -, enfant de Black Panthers, meurtri par l’injustice structurelle, ébranlant le système en ses racines qui, selon les hypothèses de certains, par son potentiel politique, précipita à son exécution inévitable.

Luttant, de ses précaires forces, alité, souffrant ses derniers instants, d’une existence éphémère, dont son incarnation foudroyante laissa l’emprunte à notre peuple de son unique volonté, de voir se hisser une société meilleure, plus en paix, et intrinsèquement humaine.

Devant un corps médical démuni par la fatalité, son coeur cessant de battre, puis émettant son ultime expiration, Tupac, nous insuffla la plus belle arme, l’espoir.

ICantBreath