mercredi 04. novembre 2020
Présageant une bonne journée, par un "aujourd'hui, c'est pour moi", Thibault, gérant de l'Agriculture, m'offrit mon habituel double expresso matinal. Sa légère appréhension, à peine dissimulée, transparaissait lors de notre court échange de lèves-tôt. C’était ce soir, jeudi, que s'inaugurait la 23 édition des Rendez-Vous de l'Histoire, catapultant notre ville au rythme d'un traditionnel événement des plus singulier. Par ce long week-end, accueillant près de trente milles personnes venus de tout l’hexagone, son établissement, situé en face du point névralgique de ce rassemblement, sera traversé d'un flux massif et constant de clients. Clients que son équipe et lui devront accueillir, servir et gérer à bâton rompu.
Pour lui, comme pour moi, cette journée augurait un point de bascule capital. C'est à 16h que mon rendez-vous avait été convenu, à l'angle d'une petite rue où s’accumulaient des avocats, des psychologues, nutritionnistes et autres indépendants. Donnant sur la petite place charnière, carrefour d’accès à la cathédrale St Louis, la mairie, le centre ville ou la halle aux grains, qui voyait son trafic de piétons de plus en plus s'intensifier.
C'est donc après avoir pris connaissance de son existence, que je franchissais le pas, et effectua mon premier soin Chamanique, dispensé par l'unique Chamane officiant en ma ville, à un kilomètres de chez moi: Sandrine FILIPPINI.
Elle m'accueillit en son cabinet, de grands appartements haussmanniens agencés de minéraux colorés, de coussins pour méditer et de statuettes zens, où je delaissais mon blouson et mon sac avant que nous nous dirigions vers la grande pièce principale. Installée derrière son bureau elle entame son anamnèse. La raison de ma venue? Une unique volonté de découvrir cet univers thérapeutique. L'entretien me poussa à aborder K., mes perceptions et mon parcours, même si à l'évocation de ces éléments, je restais le plus évasif possible afin d'évaluer la pertinence de l'expérience alors que, rapidement, je constatais sa capacité à récupérer l'information un peu comme un clairvoyant.
Pour la suite, dans un soucis de clarté et de chronologie, je me propose de mêler ici les visions de Sandrine et mes éléments hypnagogiques perçus durant la séance. Éléments que nous avons pu valider mutuellement.
Dès les premiers coups de tambour les ondulations électriques surgissent et n'ont cessé qu'au dernier son. Depuis le début, dans les flashs, mon guide était présent, et resta tout le long du soin, m'accompagnant dans cette expérience particulière et demeura son maître de cérémonie. Le premier être à apparaître dans les visions fut un lutin. Impatient de pouvoir, par le biais de Sandrine, communiquer sa volonté de bosser avec moi, et plus précieusement un nœud particulier. En tout cas, il semblait content tout plein que sa présence soit enfin pris en compte, je tacherais de m'y pencher. La lutinerie passée, mon guide semble effectuer de légères manœuvres sur ma structure énergétique. La délicatesse de ses opérations sont à la hauteur de sa nature, une entité hautement évolué, emplit d'attention, d'amour et de bienveillance. Ses différentes manoeuvres sont de puissants décrassages. Alors que son aspect visuel m'est très flou, Sandrine m'aida à entrevoir son apparence, un être éthéré assez filiforme vêtu d'une longue cape à capuche cachant son visage. Description qui, déjà, me fut confirmée, à l'identique, par Eric et Emeline quelques temps auparavant. Alors qu'il conclut son soin, mon guide, se penchant en ma direction, dégagea ses mains et dirigea délicatement ces longs index à mes oreilles, afin de liberer un canal pour l'astral ou un truc dans le genre, nous verrons bien.
D'un coup, je me sentis perdre pied alors que mon ancrage semblaient se desintegrer et, pour finir, tout se refermer au maximum. Typiquement le genre de signes qui dénote l'arrivée d'une énergie massive de polarité négative. Avec la présence de mon guide, je décidais de lâcher complémentent et faire confiance. Sandrine m'informa de l'émergence d'une de mes vies antérieures, déchaînant, chez moi, un torrent de flashs et de situations limpides par leurs profondes intrications, me replongeant complètement en ces temps. Au fin fond d'une campagne, durant une époque moyenâgeuse, dans une petite maison délabrée, un enfant et sa mère sont seuls. Cet enfant c'est moi. Nous vivons dans une extrême pauvreté, une existence des plus difficile, or, dans la violence de cette destinée, ma mère et moi sommes liés d'un amour infini, inconditionnel, magnifique et indestructible. Ce lien est si fort et si beau. Le petit (moi) a une grave maladie aux poumons. Il n'a fallu que peu de temps pour que ce petit gamin assiste à la mort de sa jeune maman, l’accompagnant, impuissant, en ses derniers instants. Traversé d'une abyssale et déchirante tristesse le petit, seul, luttant courageusement, partira rejoindre sa maman peu de temps après, emporté par d'abominables aggravations respiratoires. C'est ce petit garçon qui est là (moi d'une vie antérieure), rayonnant d'un amour sans borne et d'une insondable bonté. Il vient me faire un soin sur mes poumons et en extraire quelque chose d'eux. Instantanément, ma structure revenait à la normal, alors que mon cœur s'expandait beaucoup plus qu'à l’accoutumé. Le petit venait, sûrement, de me libérer de son poids karmique. Un geste, si touchant, imprégné d'une réelle humanité incommensurable. Je serais éternellement fier de lui.
Après son départ, enfin arriva la licorne, mon animal totem. A sa présence mes doigts s'élongent en énergie, afin de confectionner un beau collier végétal autour de son cou. Je me rends compte de la complicité que nous avons. La licorne partit le tambour s’arrêta, laissant la place à un lourd silence, sonnant la fin du soin. A la suite de mon émersion, nous débriefons autour de son bureau, elle me transmit ce qu'elle perçu durant la transe, que je pouvais valider au fur et à mesure, et inversement. Durant cette ultime entretien je ne pouvais que constater ma structure énergétique beaucoup plus fluide, légère, agréable et délestée de quelques éléments lourds qui, mine de rien, pesés. Nettoyage effectué, sans m'en rendre compte, par l'énorme travail de cette Chamane intrinsèquement humaine, douée d'une écoute et d'une bienveillance permettant d'aborder ces fortes expériences en pleine sérénité. Expérience que je reproduirais, indéniablement, à la conjoncture d'un climat sanitaire plus favorable le permettant.