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Les Connexions au Vivant

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Nuit du 2 au 3 janvier 2024

Les vagues de conscience se succédaient, tel des rouleaux répétés de possibles se fondant en des terres oniriques de plus en plus lucides. C'est au travers de ces allers-retours, de ces entre-deux, de ce styx précaire que l'opportunité s'imposa. Un fin moment de bascule à saisir où l'âme flotte dans un corps inerte, encore déconnecté, et où la moindre hésitation renvoie en ses limbes et leurs infernales marécages.

Chaque sortie est un pas de plus vers la maîtrise, l'exploration et l'infinité. Celle-ci, fruit des expériences antérieures, comportait son lot de réflexes acquis : Tout d'abord, ne pas hésiter et s'éloigner rapidement du corps endormi. Traverser l'appartement puis franchir la fenêtre close sans difficulté, pour s'élancer à l’extérieur, royaume de tous les possibles. Contrairement à la précédente expérience où je restais en suspension au-dessus de la route, descendante tel un flocon, cette fois-ci, l'intention de rejoindre l'autre côté de la rue m'a procuré l'élan nécessaire pour y atterrir avec une trajectoire en cloche douce et précise.

Ensuite, une fois posé, il est essentiel de valider l'authenticité de l'expérience. Plusieurs regards furtifs dans la rue pour constater la stabilité de l'environnement, par l'absence de toute altération soudaine. Puis, ressentir en soi la joie indicible mêlée à une sensation de liberté sans bornes, cette capacité inexplicable à percevoir les liens avec les éléments environnants, retrouver une clarté inégalée et une légèreté quasi divine.

Sur cette rue au dénivelé prononcé, je me rappelle les actions que je m'étais engagé à entreprendre dans de telles circonstances (grâce aux précieux conseils d'Aresh, Marc et Borvo). Au-delà de l'audace, de la volonté de foncer sans crainte, l'idée de voler me revient. À peine l'intention posée, je m'élève du sol. La sensation qui m'envahit est singulière. Alors que je monte progressivement, je fixe la maison à l'angle à ma gauche, perchée à près d'un mètre cinquante au-dessus du sol en raison du dénivelé de la rue. Je la vois sous un angle nouveau, en plein milieu de la rue mais à la hauteur de cette bâtisse, puis je la vois en contrebas, observant cet endroit familier sous un angle inédit.

Rapidement, je me dis qu'il me faut choisir une trajectoire, et je me souviens des paroles de Borvo, qui envisageait de se rendre sur une nouvelle planète habitée. Alors, je décide d'aller voir une belle étoile, désireux d'assister à un spectacle enchanteur. Mais à peine ai-je formulé ce souhait que je me retrouve plongé dans l'obscurité totale. Dans d'autres circonstances, cette situation aurait pu m'effrayer, mais étrangement, aucune panique ne m'envahit, juste une légère perplexité, comme lorsque l'on attend dans un ascenseur bloqué. Bloqué dans cette situation, sans trop savoir quoi faire, je décide de réintégrer mon corps. Ce n'est que plus tard dans la journée, après avoir écouté l'Astral-Report de Borvo, que je prends conscience qu'il a été confronté à cette même obscurité, mais m'informant que cet endroit n'était qu'une étape transitoire vers un autre environnement, et que j'aurais dû patienter.

Disclaimer: cet article relate exclusivement de mon expérience personnelle avec le CBD et ne constitue en aucun cas une promotion de cette substance ni du LSD. Les substances psychoactives comportent des risques potentiels pour la santé et des implications légales, il est donc essentiel de les aborder avec sérieux et en conformité avec la loi. Cet article vise simplement à partager mon vécu et ne doit pas être interprété comme un conseil médical ou une recommandation pour leur usage.

Les migraines, tout comme la fibromyalgie, l'endometriose et tout autres maux insidieux, font partie des enfers à bas bruit stigmatisés et incompris en nos sociétés. Les "c'est psychologique", les "prends un cachet, ça passera", les "p'tite chochote" et d'identiques clichés vides jalonnent tristement notre quotidien. Aux torrents de douleurs se greffent ceux de jugements culpabilisants.

Elles se sont emparées de moi dans ma jeunesse, se sont enracinées et avec le temps, enflèrent terriblement en fréquence et en sévérité. Les céphalés de tension, les névralgies d'Arnold ou les céphalés de Horton (aussi nommées, sans hasard, "migraines suicidaires") demeureront de simples termes, dépourvus de sens, à tous ceux qui se seront vu préservé de ces ténèbres, de leur portée. Nous, prisonniers de ces affres, savons ce qu'être happé par ces trous noirs, écartelé par leurs abysses et nos nerfs à vifs, sans répit, déchirés par leurs griffes acérés. Des heures, des journées enserré dans les bras d'une torture sans fin, par des globes oculaires sur le point d'éclater, d'une boite crânienne, à chaque systole du cœur, sous l'infernale pression endurée, prête à céder et exploser, un mal qui paralyse jusqu'à l'asthénie, qui enfante d'incessantes nausées, une face tiraillée et des vomissements répétés jusqu'au vide, à devenir un être zombifié.

Leurs coûts furent lourd. Tant de postes professionnels majeurs arrachés, trop de voyages, expériences, moments de convivialité avortés et d'innombrables réservations, acomptes à jamais engloutis dans le néant. Elles contribuent, intrinsèquement, à une petite mort, morale, sociale et physique, lente et certaine.

Une quintessence d'a priori arrive encore à s'incarner en des lieux présupposés d'écoute et de prévenance. Mes dernières visites à la médecine du travail furent les traversées de maremmes les plus scabreuses que j'eus à braver. Un épais mur de tranchantes dissensions, face à moi, s'était dressé par certains ersatz en blouses blanches à l'encontre de mes traitements "non-conventionnels" et contre ceux qui m'en avait donné accès. Ces dizaines d'années d'exploration à sonder les différentes voies pharmacologiques, les efforts inlassables d'une généraliste bienveillante, les sporadiques prises en charge, tels d'inestimables interventions séraphiques, d'un clinicien expert en médecine d'urgence et de catastrophe, doté d'un DIU en sédation-analgésie pré-hospitalière, à promptement abattre, par intraveineuses, jusqu'à l'ampoule d'Acupan, de colossales crises qui s'étaient muées en insoutenables et incontrôlables monstres froids. Tout cela vilipendé, ouvertement honnit par de sinistres playmobils aussi bornés qu'inexpérimentés.

Triptans, opoïdes, anti-inflammatoires et amitriptyline, voici les précieux boucliers me permettant de tenir en respect, précairement, cette sombre hydre intérieure. Mais, contre elle, rien n'est absolu et certaines de ses poussées arrivent à briser tout rempart, déployant librement sa fureur démultipliée et révélant en creux ce que renferment naturellement tout pharmakons, leurs limites. Fragile, nu face à cet ogre aux yeux viciés nous savons ce qu'il nous est laissé: pleurer, prier, accepter de se voir, par sa flambée de rage, dévasté, et aux archanges capables d'interférer, jusqu'au plus profond de notre âme, de tout notre coeur, les implorer.

C'est lors d'un renouvellement d'ordonnance que la confession inattendue s'est echappée: Ma généraliste voyait, étrangement, se cumuler les témoignages d'utilisation de CBD par quelques-uns de ses migraineux. A leurs dires ça "aiderait bien", par un effet de bord d'un état de détente engendré, à amoindrir les crises et augmenter leur prophylaxie. De cette suggestion posée, je décidais de saisir cette inconnue, et plonger dans cet océan inexploré du CBD, guidé par la lueur incertaine de l'espoir. Ma généraliste, tel une alchimiste, m'a rappelé les nuances, les mystères et les précautions de cette substance. Décidé de m'abandonner à un skin in the game incertain, mais dans l'obscurité de la migraine, le moindre éclat est un trésor.

Il est probable que certains, aux dogmes étriqués, jugent avec maladresse cette voie thérapeutique, la qualifiant d'exotique, d'étrange, peut-être même d'hérétique. Revenant à omettre ce que constitue l'étendue pharmacologique utilisé pour traiter ces maux, qui au fur des années s'organisa en un vaste jeu de siege musical, où des percées novatrices surgissent, d'autres se voient réévaluées, certaines molécules sont délaissées, réintégrées, portées au nu ou bannis à jamais. Rappelons-nous, le LSD-25, Père de tous les triptans, faisait ouvertement l'objet, hors-psychiatrie, de recherches sur le traitement des migraines extrêmes entre les années cinquante et soixante-dix. Ses implacables résultats conduisirent même certains medecins à l'utiliser, afin de soulager les douleurs de fin de vie, en soins palliatifs. Incontestablement, ce composé détenait le titre de vasoconstricteur le plus puissant, orchestrant sa magie en agissant comme un maestro sur les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A et sous-type 5-HT1. Mais comme tout acteur de la scène psychédélique, le LSD-25 fut finalement relégué dans les ténèbres en raison de ses effets psychotropes et de ses excès dangereux. Cependant, une Troisième Vague, subrepticement, s'annonce à l'horizon depuis quelques années. Un nombre croissant de laboratoires embrassent une nouvelle quête, explorant ces molécules et leurs applications dans le monde médical. Il se peut que, dans ce mouvement, l'ancien maître des migraines, le LSD-25, trouve sa rédemption. Une réhabilitation d'un pouvoir autrefois colossal dans le traitement clinique des migraines.

A entendre le tavernier du CBD-shop ses préparations dépassaient toutes panacées, leurs vertus infléchissaient les pires malheurs, de sa masse opaque de clients frappés d'Alzheimer, Parkinson, de différents cancers ou de douleurs chroniques, tous soulagés par ce prometteur breuvage. Outre l'expectative, je sortis de cette antre avec mon petit sachet de vingt-cinq grammes de cette mixture au goût Roobios, comprenant la concentration de principe actif la plus faible possible. L'occasion d'expérimenter ce remède survint en moins d'une semaine, alors que je sentais une crise algique déployait sa toile, et que je pensais édifier un vertigineux contrefort à mes cathédrales médicamenteuses en ingérant cette initiale tisane de CBD. A son premier contact, une ivresse factice, grossière, dénuée de toute complétude, de toute véritable sérénité, s'ancra brutalement. Une chimère clair-obscur en carton pâte qui, au-delà sa fausseté dérangeante, n'avait aucun effet, direct ou indirect, sur la douleur. En fond, cranté à ce pauvre cirque, je vis prendre pied sa réelle nature, sa pourriture. Une gangrène qui, peu à peu, rongeait tous les plans de la personnalité, infectait le sang, le corps, la psyché et l'inconscient. Tous les rêves, jusqu'à leurs plus petits espaces, sous son emprise, s'assombrirent d'une effrayante noirceur obsidienne.

C'est en mars dernier que je décidais de donner une seconde, et ultime, chance à cette substance. Sans surprise je retrouvais, à l'identique, son entière inefficacité et ses désolantes abîmes. Or, la traversée en terre onirique, toujours aussi obscure, de cette soirée fut surprenante. Alors que mon attention se fixa sur un détail aberrant d'absurdité, mon esprit saisit cette fine fenêtre pour s'extraire et recouvrer sa pleine lucidité. Le voile de l'inconscience une fois déchiré, j'observais l'environnement, ses nuages métalliques et opaques étendues à l'infini, son atmosphère lourde, sa luminosité réduite à l'extrême, la rue dans laquelle j'étais propulsée, son bitume chaotique, ses trottoirs sales et puants, ses quelques passants évidés ainsi que ses innombrables maisons mornes et délabrées qui jalonnaient ce pathétique chemin. Tous les clichés d'un vieux film d'horreur semblaient être exagérément et grossièrement, ici, compilés. C'en était presque trop. Même si l'évidente mise en scène était risible, son air reconnaissable entre mille m'indiqua en quelle strate je me confrontais, ce que Marc nomme communément et justement, les maraicages.

Pleinement conscient de ma condition au sein de ce rêve lucide aux décors grotesques, je décidai d'explorer avec une indifférence teintée d'amusement cette avenue cauchemardesque qui s'offrait à moi. Sur mon trajet un ectoplasme en costume, plus proche du croque-mort que de l'agent immobilier, m'interpelle. Il veut me faire visiter la maison qui trône devant nous. Afin de confirmer sa nature de PNJ, je me précipite dans la maison alors qu'il continue à parler dans le vide. A l'intérieur de la battisse, ils n'avaient rien oublié, le parquet grinçant, les moulures au plafond, le papier peint à moitié moisi et décollé, un gigantesque escalier central, des couches de poussière omniprésentes et quelques maigres bougies comme unique source de lumière.

Au cours de cette exploration divertissante à travers d'immenses pièces, je fis la rencontre d'une famille, le père, la mère et leurs deux enfants. Leur tristesse était palpable pour quiconque aurait croisé leur regard. Ils m'indiquèrent un calendrier accroché au mur, leur unique lien avec le monde extérieur, lequel les maintenait prisonniers de cette vieille demeure. Décidé à continuer mon exploration afin de rechercher d'autres individus qui seraient dans le même cas, je montais dans les autres étages, mais personne d'autre à l'horizon. Lorsque je redescendis, je vis que la famille avait mystérieusement disparu. J'étais donc seul dans cette immense maison. Ayant donc vu tout ce qu'il y avait à voir, je me dirigeais vers la sortie, or, impossible de trouver la porte d'entrée, les pièces se remodelaient sans cesse en infernal labyrinthe.

Les meubles, les portes, les pièces, plus rien n'était un repère fiable. Je remontais pour regarder le calendrier, et là, surprise, il fut réinitialisé, le cercle rouge entouré le premier jour. Ma négligence m'avait conduit à prendre la place de cette famille dans ce jeu angoissant. Essayant de quitter du regard ce satané mensuel, j'arrivais à faire changer les écritures, en nombres, en lettres, en chiffres romain et même en Phyrexian, mais rien ne pouvait modifier l'emplacement de l'entouré rouge. Dans une des rares pièces munis de fenêtre, j'eus tenté de sortir par ce biais, mais e me retrouvai systématiquement dans la même pièce, piégé dans une boucle sans fin, comme dans un jeu vidéo. A chaque passage devant le calendrier, je voyais le cercle se déplacer lentement. Les murs, le plafond, le sol semblaient inébranlables, résistant à tous mes assauts. Le cercle approchait des dernière dates, et à ce moment le croque-mort fit son entrée avec un couple pour la visite de la battisse, me permettant de retrouver la porte de sortie et regagner la rue, laissant ces jeunes tourtereaux à leur funeste sort. De l'exterieur j'ai tenté d'inspecter cette maison. A travers ses vitres on y voyait rien. Sur le trottoir, face à ce mystère, j'essayai de trouver des indices spatiaux, quand soudain, un cheval au galop fonce sur moi (oui, j'ai une phobie des chevaux), me réveillant instantanément.

Ce voyage onirique confirma ce que j'avais instinctivement pressenti, que le CBD est une substance profondément mentale, capable de tendre des pièges subtils et de créer des labyrinthes infinis dans les recoins de l'esprit. Ce fut la deuxième et dernière fois de ma vie que j'expérimentais cette molécule, reconnaissant, sans ambage, que son seul aspect agréable résidait dans son goût de Roobios.

Depuis, les SHC ont été ponctuellement échelonnés, au compte-gouttes, par parcimonie, presque homéopathiques. Certaines à des moments particuliers, d’autres non. Une dernière en date, lors d’une période à l’air chargé, presque électrique, par la convergence d‘une configuration lunaire particulière et un moment politique clef pour notre pays, l’élection présidentielle, où la tension, la possible bascule, le proche changement, le colossal espoir du collectif, en ses égrégores si alimentés, fut suffisamment singulière pour vous la partager.

La journée fut dense, son planning compressé. Optimisé à l’extrême, j’étais satisfait d’avoir réussi à faire coïncider mon running, son parcours et son horaire, avec le RDV papotage fixé par une amie au parc situé à quelques kilomètres de chez moi. Après cette brève discussion autour du lac, je repris ma course, pris une douche et repartis à mes dernières tâches.

Après que le couperet des résultats électoraux du premier tours ne tombent, et que nous éternisions les conversations sur la toile avec les ami.e.s, la nuit m’imposait un repos bien mérité. Juste avant de tomber dans les bras de Morphée je décidais de l’accompagner d’un son binaural de Gaïa Méditation, que j’avais gardé sous le coude pour test. Ma surprise fut grande, de constater avec quelle facilité, par ce beat, une SHC m’était aisée d’effectuer. Cette sensation reste toujours aussi singulière, le moment précis de quitter le corps, comme un gant que l’on enlève, semblant presque banal mais toujours aussi fort. Bref, le soucis fut que, tout aussi rapidement, je constatais que ma charge éthérique était suffisamment titanesque pour m’empêcher d’entrevoir correctement mon environnement, et encore plus de pouvoir m’éloigner de la pièce. Acceptant cette fatalité, je décidais de profiter de cette aisance de décorporation pour réintégrer mon corps et effectuer une nouvelle tentative. Ethériquement beaucoup moins chargé, j’arrivais à me déplacer plus librement et surtout, en forçant suffisamment, à ouvrir ma vision comme jamais. Regardant par la fenêtre, constatant que mon environnement est aussi visible qu’en plein jour, je décide de faire un essai: passer à travers la fenêtre. Sachant qu’elle donne sur la rue, et qu’elle est positionnée plus haute d’environ un mètre cinquante du trottoir. Contrairement à mes croyances, sa traversée s’effectua sans filtre, sans résistance, avec une facilité déconcertante. Mais le plus décontenançant fut le moment qui suivi, où je restais en suspension dans les airs, alors que je redescendais aussi doucement qu’avec une gravité lunaire, pour atterrir, aussi délicatement qu’une plume, en plein milieu de la route déserte. Et là, je buguais à l’extrême au fait de n’avoir ressenti aucun impact, aucun contact, aucun échange de cet atterrissage avec le bitume.

Par une creuse habitude, reflet d’un conditionnement ancré, je rejoins le trottoir. De là, je décide de remonter ma rue, et contempler sa différence avec la réalité matriciel. Pas de grands changements, à part l’atmosphère et les végétaux plus majestueux et parlant. A y regarder de plus près, je me rends compte que, finalement, mes déplacements n’ont aucune interaction avec le sol (phénomène dont je n’avais prêté autant d’attention jusqu’à là). Comme si le sol était une limite sans fondement physique et qui ne me touche pas, comme si je flottais dessus au plus près (enfin, vous comprendrez toute ma difficulté à définir facilement et complètement cette bizarrerie).

En mode touriste astral dans ma rue, je contemple les différences comme un subtil jeu des 7 erreurs, quand un truc gigantesque s’impose à moi. En plein cœur d’un lotissement, à même pas 200m de là, un monstrueux geyser de toutes les couleurs jaillit de façon continu, un peu comme une énorme colonne d’eau, un méga feu d’artifice sans fin, une fontaine verticale d’une puissance folle, une bouche d’incendie ouverte au max. Ses couleurs sont vives, luminescentes et débordantes d’énergie. Je modifie ma balade afin de me diriger lentement vers ce truc démentiel, et plus je m’y rapproche plus je peux sentir sa conscience (un peu comme la grille vu dans AS#1). De ce torrent, une quantité importante retombe vers le sol et inonde, de cet arc-en-ciel, tous les alentours. Malgré ma prudence un filet vient éclabousser le flanc droit de mon corps astral. Pourtant, même en essayant d’essuyé ces salissure multicolore, rien n’y fait, ça reste imprégné comme une tache de ketchup ou de moutarde. Affublé de ses rayonnantes couleurs, j’ai l’impression d’être une lampe sur pattes. Enfin, une fois réincorporé, je ne peux m’empêcher de penser que cette fontaine était peut-être, finalement, une cheminée Tellurique. Idée à valider et à creuser.

Cet article évoque le sujet des Voyages Astraux. Et plus particulièrement, de mes premières Sorties Hors du Corps (SHC). Il est une copie d'une partie de mon journal publié sur Astral-Spirit. K. m'a confronté, un nombre démesuré de fois, à mes peurs paniques les plus profondes, dangereuses et terrifiantes. Les pleurs, les appels, les cris, les craquements, les mains qui frôlent ou qui agrippent (liste non-exhaustive), tous ces faits bouleversants, commun à tous voyageurs astraux, me furent appréhendables par mon vécu tout aussi déconcertant. Ici, il est question d'un simple feedback, de mon cheminement, libre à chacun de piocher, ou non, les éléments qui lui parleront le plus. Restant à penser qu'un minimum de clarté dans sa structure est requis pour découvrir l'astral. Toutes expériences nous invite à évoluer.

Théorie

Le voyage astral est une aptitude naturelle, innée, que chacun effectue quotidiennement. L’activité onirique est une Sortie Hors du Corps (SHC) en pilotage automatique, avec le Subconscient(SubCs) aux manettes pour orienter, ou modeler, le rêve et ainsi communiquer avec l’Inconscient(ICs) et le mental. Or, dans certains cas, il arrive que la décorporation ne s’effectue pas de façon dirigé, le SubCs laissant temporairement la main, mais en complète autonomie consciente. Un exemple typique de ce genre de SHC souvent témoignée est le récit des protagonistes de NDE. D’autres situations, moins extrêmes, peuvent enclencher ce process, comme un choc psychologique brutal ou une douleur insoutenable.

En dehors de ces fusibles corporels, il est possible que ce dégagement survienne naturellement. Soit spontanément, une poignée d’habitués le manie quotidiennement depuis leur enfance ou après une première extirpation inopinée. Soit, cherchant à le provoquer par le biais de “techniques”.

C’est un jeu très acéré. Il suffit, de manière générale, à saisir le moment précis où, juste avant ou après le sommeil, la conscience quitte ou réintègre le corps. Mais, ces moments de bascule sont des fenêtres très brèves et difficiles à saisir.

Premiers drifts

Comme beaucoup j’avais commencé par tester l’endormissement. Toutefois, je me rendais compte de la fastidiosité de cette option: il fallait que le corps soit relâché, endormis jusqu’en devenir imperceptible, puis la conscience devait vagabonder, de là les bruits saisissants arrivaient (pleurs, cris, craquements, etc), les sensations d’agrippement, d’être poussé, et enfin le Gardien du Seuil (GateKeeper), aux prémices de la décorporation, qui etait clairement l’ultime garde-fou traumatisant. Après un paquet d’heures de tests sans réels dingueries attendues, j’abandonnais lâchement cette volonté.

Pourtant, quelques mois plus tard, le 3 mars 2019 vers 3h du matin (oui, mon ICs est très joueur, kabbaliste sur les bords, fan de synchronicités), alors que je réintégrais la densité, je fis ma première SHC. Avant de ressentir mon corps, je fis le choix conscient et instantané de renoncer à ce processus, pour partir dans les strates astrales. La sortie a été d'un naturel déconcertant, mon esprit se redressait comme si je me levais le matin, sans aucune résistance, comme un gant qu'on quitte. Malgré tout, aucune surprise, ça me semblait être une opération commune (comme respirer, parler ou marcher), comme si je l'avais effectué quotidiennement (ce qui n'est pas faux). Ma conscience et mes perceptions était beaucoup plus fortes et légères qu’IRL ou dans un RL. Là où la déception fut grande, c'est sur ce qui m'entourait. Certes, ma vision était là, mais j'étais maintenu, entouré, contenu dans une sphère au parois de coton noir. Vu que le coton n'était pas étalé de manière homogène, je pouvais entrevoir la lumière extérieure à travers les nombreux espaces cotonneux moins denses. Par manque d'habitude, un peu paumé et ne sachant pas quoi faire, je réintégrais mon corps. A lire différents Astral-RT, je constatais que les filtres visuels étaient choses communes aux premières sorties, apparemment, ces derniers sont levés avec le temps ou par demande à son guide.

Puis, le 6 juin qui suivit, vers 6h du matin, juste avant de retourner dans mon corps, je me retrouvais hors de celui-ci. Donc, pas de décorporation, j'étais déjà décorporé. Ma bulle de coton noir était absente. J'étais plongé directement dans mon environnement, et c'était une sensation assez singulière: Je flottais à la vertical, les bras étendus, baignant dans un fluide énergétique si doux et accueillant, dont je pouvais sentir ses différents courants me traverser. Cette marrée n'avait pas de température, elle était plutôt neutre, tirant vers un froid agréable, comme une brise d'air. Être en contact direct avec cet océan infini, m'inspirait une liberté illimitée. J'étais bien dans ma chambre, malgré une myopie-astral carabinée je pouvais entrevoir mes posters (oui, ma chambre est resté tapissée de posters), et à peu près un mètre, je pouvais voir mon corps alité dormant, avant de le réintégrer. Cette SHC m’apporta deux convictions fortes, qui modifièrent en profondeur mes perceptions de ce monde : Le niveau de conscience est beaucoup plus limpide, clair et aiguisé dans l’astral, et il me semble être notre état initiale de Cs en tant qu’Être, contrairement à nos états “matriciels” (diurne ou onirique) très limités. Ensuite, le fait de voir son corps, et d’en être dissocié m’a démontré indéniablement avec force que nos existences ne se résume pas qu’aux limites de notre corps.

Quelques jours plus tard, au moment de réintégrer mon corps je repartis, toujours avec une myopie-astral j’essaie de vérifier que j’étais bien dans ma chambre puis commençant à vouloir partir j’entendis un clair “Ouhouh” qui venait d’en bas de chez moi, c’était clairement la voix d’une connaissance qui m’appelait. Ce son était net, il semblait à s’y méprendre être capté par le canal auditif, alors je concluais que cet appel devait venir de la matière. Pour que cette personne vienne à cette heure il devait se passer quelque chose d’important, alors je réintégrais mon corps, pour au final me rendre compte qu’il n’y avait personne. Une belle leçon sur les perceptions, me montrant que les sons entendus dans l’astral étaient aussi, voir plus, vrais que dans la matière.

Enfin, encore quelques mois plus tard, lors du deuxième LockDown C..idien, où mon mal-être était à son climax, mes amis pourront en témoigner, j’apprenais une tragique nouvelle pour un de mes très proches, mon analyse de sang révélait un soucis (résolu depuis), et d’autres mauvaises nouvelles s’accumulaient. D’un quasi-K.O psychique, un soir, au moment de l’endormissement, alors que j’étais couché en chien de fusil, je SHC d’une façon rapide et déconcertante, les longues phases (bruits, etc.) étaient shuntées, même le GateKeeper, presque imperceptible, me déballa un tapis rouge. En fait, mon SubCs me servit sur un beau plateau un petit moment d’émerveillement histoire de me ressourcer un peu.

Conclusion et précisions

L’astral-RT de ces premières SHC me permettent de vous témoigner qu’il est capital, si vous souhaitez approcher les strates Astrales, vous devrez essayer plusieurs techniques (et il en existe pléthore) pour voir laquelle vous convient. Par ex. pour ma part je suis resté un moment à essayé une décorporation par l’endormissement, alors que ma structure avait plus de facilité à la réintégration (au “réveil”).

Pour conclure ce premier témoignage, je voudrais préciser que je découvris que l’océan où je baignais à ma première sortie était plutôt, d’après Altruisme essentiel un espace intermédiaire permettant de nettoyer l'émotionnel. Un peu comme le petit bain à la piscine, une zone safe, tout proche de l'Astral, permettant d'aborder le grand bain avec un minimum de sérénité. Ce qui me fait dire, en voyant toutes ces étapes, que mon inconscient semble être précautionneux. A ma plus grande joie, il m’était agréable de constater cette bienveillance, plutôt que de me voir directement projeté n'importe comment on ne sait où. Même si ce step-by-step est plus long.

Durant une SHC, afin d'éviter de provoquer le désordre dans cette dimension flottante, je décidais de réintégrer mon corps. Et là, j'observais une lenteur inhabituelle du processus. A tel point, qu'un état transitoire de dissociation fût de rigueur. Si traînant, que j'étais coupé en deux, entre une partie qui reprenait possession du corps et l'autre encore perché dans l'océan astral. Une sensation très singulière, qui me révéla la réponse au fait que, bon nombre de fois, je me réveillais avec un très bref instant, dans une réalité superposé. En fait, je ramenais avec moi les plans astrales et oniriques explorés. Mais, nous pourrons développer tout ça un peu plus en détail lors d’un prochain article.

Cet article est la copie d'un retour d'expérience initialement rédigé sur le forum Astral-Spirit. Il sera ici question, de mes premiers rêves lucides. Un saut dans les strates paralléles, abyssales et magiques.

Sur le terrain de camping, les tentes et les caravanes poussaient comme des champignons. Une croissance exponentielle de populaces, d'allemands fraîchement en vacances, que je constatais au fur et à mesure de mes séances running sur les bords de Loire. Dès ce début de juin estival, j'entamais un congé forcé de trois mois badigeonné de soleil et ciel bleu. Un collègue m'avait demandé de l'assister pour une formation. Chose commune quand le nombre de stagiaires est important, histoire de confort pédagogique. C'est donc après avoir effectué l'un de ces joggings abondants en vitamine D, que je me lança dans les préparatifs. D'abord ma caisse pédagogique, et mes supports. Enfin, arrivé le soir, au moment de confectionner mon dîner, je Tupperwarisais quelques victuailles pour le lendemain. Le plongeon dans les bras de Morphée n'a pas trop traîné.

Du néant roupillionesque, une émergence inhabituelle me jette dans une réalité surréaliste. Panique à bord. Pour deux raisons: D'un, la surprise du simple fait de la projection elle-même, que je n'avais encore jamais vécu, me semblait déconcertante et singulière. Ensuite, le monde dans lequel j'immergeais. Devant moi, alors que je flottais dans le vide, une gigantesque grille s'étendait à l'infini. C'était une sphère, si vaste que sa courbure paraissait minime. Concave, d'où j'étais extérieur à celle-ci. De ses grandes mailles, d'une géométrie parfaite, jaillissait un panel de couleurs plus splendides les unes que les autres. A la seconde même d'avoir été propulsé dans cette scène hallucinante, ma première volonté fut de me précipiter à fuir, non par peur, mais par réflexe creux. C'est durant cette décision, que je pris conscience que cette mécanique ne cherchait nullement de nuire à ma survie, et que j'étais parfaitement éveillé (facultés de décision, etc.) dans ce rêve. Revenant, il était stupéfiant de contempler cette grille. En voulant diriger mes mains vers ces arcs-en-ciel, je constata que mes membres supérieurs semblaient beaucoup plus grossiers, gris et immatériels. Le plus fascinant fut de sentir, avec une certitude inébranlable, que cette démentielle sphère était douée d'une conscience. Une conscience colossale, proportionnelle à sa grandeur. Partout, il n'y avait que cette matrice, rien d'autre, à part moi pour l'observer. Cette solitude n'était pas dérangeante, même plutôt cool, calme et safe. Alors que je communiais avec cette entité, mes bras toujours en sa direction, une sensation de devoir "passer à autre chose" s'installa dans notre relation. Instantanément j'étais aspiré par le néant. Next.

Autre scène. Beaucoup plus familière. Le temps semble plutôt nuageux. En plein milieu d'une prairie montagneuse, où je me tenais debout, un corps inanimé gisait sur l'herbe, aux cotés d'une pierre plus importante que les autres. Pourquoi je scotchais sur ce banal minéral qui ne devait pas dépasser 25 cm de hauteur? Je ne sais pas, il y avait un truc. Quoi? Impossible de savoir. Mais, en revanche que la tête du gars soit séparé de son corps, pas de problème. Et que, accessoirement, je ressente cet individu comme étant un "moi", ne m'inquiète pas plus que ça, par contre cette pierre... D'un coup, sortant de nulle part, un gros serpent s'est pointé. Je l'ai rejoins, et tentas de discuter avec lui, avant de me prendre un vent monumental. Il était plus que déterminé. Se rapprochant du corps avec la vitesse d'un TER, il commença à se glisser, par la carotide gauche, dans la tête. Je m'époumonais à lui ordonner d'arrêter, mais rien n'y faisait, comme je l'ai déjà dit, il était deter'. Puis, je me souvins que j'avais le pouvoir de faire ce que je voulais dans ce rêve, alors je décidais de l'agripper, le retenir fermement. C'était dingue, rien ne semblait plus inefficace. Comme si toute ma force n'avait aucun impacte sur lui. Certain diront qu'il était déterminé. Au bout d'un moment, je me posais et tentas de comprendre. J'abandonnai la lutte, et accepta l'expérience. Le serpent disparu, le corps revint en un seul morceau, et la personne (cet autre moi) ouvrit les yeux. A ce moment, je me réveillais dans mon lit.

Café, douche, bus. L'ambiance de la formation était bonne. Mon intervention était bénévole, donc moins restrictif, plus détendu. Depuis mon lever, j'avais comme une fluidité supplémentaire, alors que je maintenais l'attention de mon auditoire, intérieurement, je planais à quinze milles. De plus, je débordais, très inhabituellement, d'énergie, un vrai EPR sur pattes. En parallèle de mon déroulé pédagogique, dans ma tête, je psychanalysais à outrance tous les éléments de mon Rêve Lucide (RL), les symboles évidents et leurs messages sous-jacents. Intérieurement, je bouillais d'une fierté démesurée d'avoir exploré pour la première fois ce nouveau monde. J'aurais voulu le hurler sur tous les toits. La formation se conclut. Les stagiaires repartirent. Mon collègue m'accompagna à la gare routière avant de me remercier chaleureusement. Dans le bus, tournaient en boucle les moindres détails de mon aventure onirique, ils m'obnubilaient. Il existe pléthore de feedback d'expériences sous hallucinogènes mentionnant la rencontre avec une telle grille, ou fractales similaires. En épluchant, compulsivement, les vidéos et articles traitant de rêves lucides, je découvre, qu'en temps normal, cette pratique nécessite un conditionnement rigoureux (K. me permit de chuinter cette étape?). Mais, une fois arrivé, tout était possible, on devenait modeleur de ce monde.

Une semaine jour pour jour, après mon passage dans le monde du serpent et de la grille, je retombais dans un RL. Une scène plus que familière, la rue que j'emprunte régulièrement pour rentrer chez moi. Aux seules différences notables, qu'aucun véhicule ne circulait, qu'il n'y avait aucun humanoïde ou animal présent, une réalité déserte, comme dans les villes abandonnées du far west. Mais, le plus délirant, fut les couleurs. Ce monde était coloré de manière beaucoup, mais beaucoup, plus forte, vibrante et vivante qu'à l'habitude. Faisant, presque, passé la réalité diurne, pour morose et fade. Imaginez ma joie de me retrouver conscient dans ce monde rien qu'à moi. J'allais pouvoir jouer en modifiant l'existent, créer des entités à foison pour intégrer des parts inexplorées de mon Ics, pour résumer, ça va être la fête! Problème. Dans toutes les informations retenues sur le sujet, je n'avais pas cherché comment changer les choses. Au final, j'étais perdu dans une réalité où j'étais seul, sans savoir quoi faire. Histoire de passer le temps, j'essayais de me brancher sur mon corps (celui alité), impossible, je le sentais existant, mais inaccessible. En forçant, la dissociation faillit me faire péter un boulon, j'ai lâché l'affaire. Ne me restant que cette possibilité, je marchais, à contempler tous les subtilités, bluffantes, de mon environnement. Puis, je fermais les yeux pour me réveiller. Avec les mêmes stigmates: boost, fluidité, un kiff d'avoir exploré ce continent peu emprunté.

Quelques mois plus tard, je débarquais de nouveau dans un RL similaire au précédent. Un endroit identique au réel, mais étincelant de couleurs vives et hautement agréables. J'étais planté en plein milieu d'une voie sans issue qui se terminée par un grand rond point carré, situé dans les fins fonds d'un lotissement étendu. Et, par un petit chemin, on peut accéder à la rue de mon dernier RL. Il doit certainement y avoir un truc dans le coin. Et, comme le précédent RL, les rues étaient désertes. En fait, cette place je la connais trop bien, dans la réalité cette place, durant mon adolescence, était un spot que nous squattions avec un ami pour parler, imaginer, créer de nouvelles geekeries. Aujourd'hui, dans ce rond point, ce n'est plus qu'une simple étendue d'herbe laissé à l'abandon, mais à l'époque, c'était entretenu, il y avait de gros arbres et quelques bancs. Dans le RL, tout est comme à l'époque. Rien que ça, avec ces couleurs, c'est un plaisir monstre de retrouver ce lieu intacte. Après, la contemplation, je me décidais, vu que j'étais conscient, à profiter de mon RL. Problème: Quoi faire? Syndrome de la page blanche. Aucune idée ne me vient. Alors, je décidais de courir. Pour m'équiper, j'ai regardé mes jambes, regardant ailleurs, en pensant fort à mes baskets, mon short, puis je regardais de nouveau mes guibolles. Ça a marché du premier coups, c'est dingue je voyais la partie inférieure de mon corps pareillement que, quand je fais mon jogging dans la réalité. Ni une ni deux, je commençais à courir. C'est idiot, mais je trouvais ça génial (je sais il ne me faut pas grand chose). La différence, c'etait l'impression de courir sur presque rien, du coton, contrairement au vrai bitume qui renvoi, à chaque appui, sa solidité. Je décidais de fermer les yeux, mais au lieu d'atterrir dans une autre scène, je me réveillais, le sourire au lèvre.